Clap de fin pour Zone-Telechargement et Tirexo ce jour

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Warez pirate - ASCII ART

Incroyable nouvelle coup sur coup pour les pirates habitués à ces portails gigantesques ! Les 2 sites qui étaient maîtres du téléchargement et du streaming illégal en France annoncent en même temps leur fermeture définitive et l’écrasement de leurs bases de données respectives.

Depuis ce début de semaine, les sites Tirexo et Zone-Telechargement ne proposent plus aucun contenu en DDL et affichent juste une page d’adieu. Pas plus d’explications que ça… on savait bien sûr que ces sites jouaient une immense partie de cache-cache avec les autorités, notamment en multipliant les hébergeurs et les noms de domaines exotiques pour tenter de contourner les blocages récurrents.

Ces deux sites se présentaient comme la “Communauté francophone N°1 du téléchargement des films et séries”. C’est clairement la fin d’un époque et une énorme page qui se tourne après la fin de ses sites considérés comme les références dans le domaine du piratage.

Pas d’explication données publiquement, même si la piste d’une intervention quelconque des autorités est envisageable. Notons que Zone-Telechargement.cam a de nombreux clones mais sans pour autant partager le même contenu ni sans arnaquer ou infecter leurs visiteurs… incomparable donc ! Rappelons par ailleurs que Zone-Telechargement avait été démantelé en 2016 par la police française le trafic dépassait alors les 3 millions de visiteurs mensuels) mais il était parvenu à renaître rapidement en 2017 au grand étonnement de beaucoup.

La déclaration de fermeture est brève et concise :

« C’est sur ces quelques lignes que nous annonçons la fermeture du site. Oui, c’est bien la fin, aucune blague, toute chose n’est pas éternelle », explique le site, en ne donnant pas de raison à cette fermeture, mais en livrant des détails supplémentaires. « Nous avons fermé tous les anciens et nouveaux domaines liés à notre site Zone-Telechargement (y compris ForumZT) ! La base de données sera entièrement détruite et le CMS ne sera pas diffusé »

Du côté de Tirexo, le ton est identique et définitif :

« L’aventure TIREXO s’arrête là. Merci pour tout. Vous pouvez rager, hurler, nous insulter (si si on a droit à ça, j’ai dû enlever le commentaire, ça faisait mal au cœur de certains), ça n’enlèvera rien de ce que nous avons fait pour nous et vous jusqu’ici. Bye. »

Restera à voir comment vont se comporter les multiples clones ou si tout va vraiment disparaître (les liens étaient tous protégés par ZTPROTECT, qui ferme lui aussi !). Le futur proche dira si la bataille de front menée par l’Arcom (la nouvelle autorité qui succède à la fois au CSA et à l’Hadopi) depuis le début de l’année à l’encontre toutes les plateformes s’adonnant au piratage de contenus protégés sera efficace.

Beaucoup savent qu’il reste de gros acteurs sur le devant de la scène, comme par exemple Extreme Download (ou Extreme Down) mais aussi Wawacity, Annuaire-Telechargement ou Zone Annuaire. La liste serait longue ! Bref, il reste encore du travail…

1 COMMENTAIRE

  1. Posté fin 2016, lors de la fermeture de ZT:

    Encore une fois, après cette nouvelle effervescence sur l’affaire Zone Téléchargement, voici montrés comme grands délinquants de la toile ces sites qui proposent un accès au multimédia que certains ne peuvent s’offrir autrement et surtout une variété qui ne se trouve sur de prétendus autres sites dits légaux.

    Je n’ai aucunement l’impression de mettre l’industrie du cinéma, du multimédia plus généralement, en péril lorsque je me rends sur ces plates-formes.
    Mon abonnement internet a pris 8 € en 2 ans avec un service en baisse et la prétendue perte sur les droits, imputable à ce téléchargement proclamé illégal avec force diatribes, se paie sur les supports de stockage externes; arrêtez donc de stigmatiser et de vouer aux Gémonies ceux que vous voulez désigner comme criminels.

    Il serait souhaitable de prioriser certaines choses et de réinterpréter l’illégalité, le crime et le droit, dont les notions sont à géométrie fort variable selon ceux à qui elles s’appliquent et ceux qui les appliquent.
    Il est aisé de taper encore sur les mêmes : ceux qui ne peuvent se défendre, ceux qui ne peuvent acheter la complaisance de ceux qui dénigrent et condamnent par principe autoritaire.

    La gendarmerie peut s’enorgueillir d’un fameux coup de filet fort glorieux. Ça, c’est de la lutte contre le crime organisé !!

    J’ai téléchargé et continuerai à télécharger avec la conscience tranquille et l’âme en paix. La SACEM et autres sociétés de défense des droits d’auteur et à l’accès au multimédia et l’État continueront à se gaver malgré tout.
    Ça ne m’empêche en rien d’aller toujours au cinéma malgré des tarifs prohibitifs. Qu’on ne vienne pas m’affirmer que ses prix d’entrée augmentent à cause de cet accès libre érigé en bouc émissaire.

    Il fut de ces temps que j’ai connus où enregistrer en VHS sur son magnétoscope des films diffusés ne relevait pas de l’infraction bien que certains eussent proposé, à l’époque, une redevance sur ces appareils (cela fit chou blanc).
    Maintenant que notre IP peut nous trahir et nous désigner, c’est du pain bénit.

    Vous n’arrêterez ni la progression ni la diffusion de ces sites, que vous ne parviendrez non plus à jeter à l’opprobre et à la vindicte populaire. Les moyens de contourner et contrer vos mesures coercitives s’adapteront. Il y aura toujours une parade.

    Soyez convaincus de cela.

    Messieurs les censeurs, je ne vous salue pas.

    Toujours d’actualité aujourd’hui.
    Bien évidemment je suis pour une juste rémunération des ayants-droit.

    C’est le pouvoir décisionnaire qui devient discrétionnaire, lorsque c’est opportun ou non, que je conteste. C’est l’amplification de ce phénomène de vindicte et d’aspect criminel qui me dérange.

    Je conviens que les “administrateurs” de ces plate-formes se sucrent au passage mais, curieusement, lorsque l’extorsion, puisque c’est le cas, est légale et réglementaire, celle-ci devient moralement et éthiquement conforme.

    Dès que ceux qui se gavent se sentent floués (dont l’État, fort naturellement), on parle spoliation. Lorsque on voit le pitoyable pourcentage sur rémunération accordé à l’artiste sur la totalité, on est en droit de se demander qui spolie qui.

    D’aucuns se sont essayé à des études qui affirment que cette nouvelle forme d’accès favorise paradoxalement l’industrie cinématographique par effet de rumeur. Je ne me hasarderai pas à cautionner.
    Je ne tiens pas non plus à alimenter une polémique, d’autant que je me range parmi les stricts observants de la loi.

    Gandhi disait :”L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se répand et se multiplie.”. Disons que je suis rigide envers ce que je considère comme injuste ou inique.

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