10 millions de Français victimes de la cybercriminalité en 2011

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Preuve que la cybercriminalité fait des ravages, l’éditeur Symantec estime que plus de 10 millions de Français en ont été victimes en 2011. Un chiffre qui, s’il est inquiétant, devrait encore progresser dans les années à venir. 

La facture totale s’élève à plus de 2,5 milliards d’euros, pour les 10 millions de Français qui ont été victimes de cybercriminalité en 2011. Soit un total en hausse de 38% par rapport à 2010, comme explique Symantec. 

En 2010 d’ailleurs, ce sont 9 millions de Français qui avaient été victimes de la cybercriminalité, pour environ 1,8 milliard d’euros (ce chiffre englobe les coûts directs et le temps de résolution des incidents). « Chaque seconde, 18 internautes en ligne à travers le monde sont victimes de la cybercriminalité, soit plus d’un demi-million de personnes chaque jour. En France, la perte financière par victime est estimée à 247 euros, soit 57% de plus que la moyenne mondiale », souligne l’éditeur de solutions de sécurité informatique.

57% des Français affirment d’ailleurs avoir déjà reçu sur leur téléphone un SMS d’un inconnu, invitant à cliquer sur un lien ou à rappeler tel ou tel numéro de téléphone parce que « Samantha a envie de discuter avec vous »… ou vous a laissé un message vocal. 11% des Français avouent même qu’un de leurs réseaux sociaux a été piraté. Le même pourcentage explique avoir déjà été victime d’usurpation d’identité sur le Web. 

« Les cybercriminels changent de tactique, ciblant désormais les plates-formes mobiles qui sont en plein essor ainsi que les réseaux sociaux dont les usagers sont moins conscients des risques en termes de sécurité », explique Laurent Heslault, directeur des stratégies de sécurité à Symantec France. « Avant, l’écran devenait tout bleu ou la machine plantait, signe d’une infection. Mais les méthodes des cybercriminels ont évolué de façon à éviter toute détection aussi longtemps que possible ». 

L’étude précise encore que 40% des Français ne changent jamais leurs mots de passe, ou en utilisent de très simples. « Et plus d’un tiers ne vérifie pas la présence du « cadenas » dans le navigateur des sites visités avant de saisir des données sensibles ». Précisons que l’étude de Symantec porte sur 24 pays et 13 000 adultes interrogés, dont 500 en France.

 

Source : L’Informaticien