Ingénierie sociale – Vinci chute en bourse après un faux communiqué de presse !

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Coup de maître malveillant ayant touché Vinci mardi après midi. Un mail de communiqué de presse frauduleux envoyé à de nombreux journalistes a suffi à faire vaciller le cours de l’action Vinci qui a chuté brutalement de plus de 18%.

« Nous avons été hackés et nous allons saisir l’AMF », a déclaré un porte-parole du groupe Vinci.

L’histoire est édifiante, tant tout s’est passé rapidement. Il s’agit là d’un exemple d’ingénierie sociale exploitée à son paroxysme : un faux communiqué de presse comportant de graves accusations envoyées aux plus grandes agences de presse se retrouve publié par certaines d’entre elles (dont Bloomberg le 22 novembre à 16h05). Le résultat ne se fait pas attendre : l’action Vinci en bourse chute de 18,28%.

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Un démenti rapide du groupe de BTP et concessions Vinci suivra et permettra à l’action de remonter rapidement à -4% (après la publication d’un faux démenti juste avant). Vinci a déclaré qu’il allait saisir l’AMF, l’Autorité des Marchés Financiers afin de mener l’enquête sur l’action malveillante, ayant été revendiquée par des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes via un communiqué intitulé “Action mediatico-boursière contre Vinci : revendication”. Une plainte serait envisagée.

« Un faux communiqué de presse Vinci a été publié par Bloomberg le 22 novembre à 16 h 05. Vinci dément formellement l’ensemble des “informations” figurant dans ce faux communiqué et étudie toutes les actions judiciaires à donner suite à cette publication »

Le texte frauduleux expliquait que Vinci avait soit disant découvert d’énormes irrégularités comptables, pour 3,5 milliards d’euros, et que le groupe de BTP révisait ses comptes 2015 et 2016 à la baisse. Au passage, le communiqué indique que le directeur financier, Christian Labeyrie, a été licencié par la compagnie… BFM Business a publié une copie du fameux communiqué. Un lien pointant vers une copie exacte du site officiel de Vinci était présent dans le mail afin de berner les lecteurs.

L’AMF a indiqué suivre le dossier de très près, se réservant le droit d’étendre ses investigations en fonction de l’analyse des premiers éléments recueillis. Il s’agit là d’un véritable sabotage, imaginé à la perfection pour faire artificiellement chuter puis remonter le cours de bourse. Ce type de falsification se fait toutefois de plus en plus fréquente à l’encontre des grand groupes mondiaux.

A voir dans le futur si les auteurs seront identifiés…