MegaChat est un projet qui avait été annoncé il y a un an par Kim Dotcom, habitué des gros retards sur le planning… Il annonce que la messagerie ultra-sécurisée devrait arriver sous peu, en arguant qu’elle permettra de protéger les échanges, contrairement à Skype, sur lequel la NSA à toute puissance.
MegaChat devrait permettre de chatter, de réaliser des vidéoconférences ou encore de s’échanger des fichiers à haute vitesse de transfert. Notons que le service a d’ores et déjà été testé par Julian Assange et Edward Snowden “en exclusivité”. Le problème ? Pas d’Open Source ! Il faudra donc croire sur parole Mega…
Au niveau fonctionnement, on sait qu’il n’y aura pas de logiciel, tout se fera au sein du navigateur, sans doute grâce à une implémentation évoluée du protocole WebRTC, comme le fait déjà Firefox Hello. Pas très pratique pour certains mais il faudra faire avec visiblement. Kim Dotcom n’hésites pas à matraquer son “concurrent” Skype en s’en prenant à l’écoute des conversations par la toute puissante NSA américaine.
“Vous ne pouvez faire confiance à aucun fournisseur de service en ligne basé aux États-Unis pour (la confidentialité de) vos données“, a prévenu lundi Dotcom en désignant très explicitement Skype comme la référence à abattre dans les logiciels de communication. “Skype n’a pas le choix. Ils doivent fournir des backdoors au gouvernement américain”, rappelle-t-il.
Il n’a pas tout a fait tord de ce côté puisque la NSA a effectivement eu un accès complet à Skype courant 2011, comme le montre les révélations d’Edward Snowden, après une ordonnance auprès du Foreign Intelligence Surveillance Court, quasiment en même temps que le rachat de Skype par Microsoft. En France, l’Arcep a saisi la justice en 2013 pour obtenir que Skype soit écoutable officiellement par le biais des écoutes administratives et judiciaires, ce qui ne veut pas dire que les services de renseignement ne déchiffrent pas déjà les communications par des voies officieuses.
Bref, il ne faut pas s’emballer trop vite pour MegaChat, sachant que des nombreuses messageries ultra-sécurisées existent déjà et dont certaines sont Open Source et auditées régulièrement. RetroShare et bien d’autres sont décrites en détail sur le site Eff.org :
Source : Numerama