Bitcoin : Toujours plus fort en 2020 ?

0
207

La crypto-monnaie Bitcoin a toujours le vent en poupe malgré la baisse sévère de sa valeur les années passées, il semble reprendre vie et les spéculations vont bon train. Tout autours de cet univers, de nombreux services gravitent, et prennent leur part du gâteau. Faisons un petit tour d’horizon de la situation.

Actuellement, surtout en pleine crise mondiale du coronavirus (COVID-19), de nombreuses personnalités de la finance et de la fintech se disputes des prévisions sur l’avenir du cours du Bitcoin, la crypto-monnaie phare. Son histoire est tumultueuse, surtout lorsqu’il frôle les 20 000 dollars à fin 2017 avant de s’écrouler en 2018. Ensuite, sa valeur reste très volatile avec des hauts des bas bas, sans jamais atteindre ni battre sa valeur maximale. Aujourd’hui à la mi-avril 2020, il vaut 6 800 dollars. Certains rêvent encore d’un Bitcoin à 100 000 dollars, voir même à 1 million de dollars… D’où la dynamisation du marché des crypto-monnaie car beaucoup se disent:

“Tout le monde n’a pas eu la chance – ou l’intelligence – de faire le plein de Bitcoins quand celui-ci valait moins de 100 USD mais, c’est toujours mieux de « remplir » son wallet maintenant plutôt que d’attendre que le BTC ne dépasse définitivement la barre des 10 000 USD. “

Bref, tout ceci n’est que pure spéculation et reste très à risque. Mais là n’est pas tout l’intérêt du Bitcoin et ce serait passer à côté de ses multiples qualités bien rapidement ! Il a en effet plusieurs forces malgré ses faiblesses (volatilité extrême, risques de piratage, énorme consommation énergétique, etc) : sa décentralisation, ses très faibles frais de transaction, et son anonymat. Examinons ces cas en détail.

Rappelons qu’il est possible d’acheter du bitcoin simplement par CB ou PayPal via divers plateformes (voir ce guide sur comment acheter des bitcoin facilement). Mais informez-vous bien des risques inhérents à la crypto-monnaie avant toute chose !

Bitcoin vs cybercriminalité

Le piratage tout d’abord. Régulièrement au cours de son histoire, le bitcoin a été frappé par des énormes piratage l’ayant mis à mal. En 2020, cela se poursuit, avec par exemple le très récent piratage de la plateforme d’échange de crypto-monnaies décentralisée Bisq (application pair-à-pair open-source) : une faille de sécurité a effectivement permis à des cybercriminels de dérober 3 Bitcoin (BTC) et 4000 Monero (XMR), soit un butin dépassant les 200 000 € ! Afin de voler les crypto-monnaies des traders, les attaquants ont modifié l’adresse de secours (utilisé en cas d’échec d’un échange) des victimes. Ils lançaient ensuite des transactions avec ces dernières et faisaient en sorte que la transaction échoue pour renvoyer les tokens vers leurs propres portefeuilles. Une proposition visant à rembourser les victimes devrait prochainement être soumise via Bisq DAO, le mécanisme de financement de la plateforme. L’année dernière, 11 cyberattaques (un record absolu, soit le double par rapport à 2018) contre des crypto-bourses ont été couronnées de succès pour les pirates, soit près du double du nombre d’attaques de 2018. En revanche, le préjudice financier de ces intrusions a baissé sur un an. Ces onze attaques, notamment contre Binance, Bitpoint, Bitrue ou encore Gatehub, ont représenté pour les pirates un butin estimé à 283 millions de dollars. Avec six attaques en 2018, le préjudice était évalué à 875,5 millions de dollars selon Chainalysis. Et en 2014, malgré seulement trois hacks, la perte financière atteignait 483 millions de dollars.

Bitcoin et ses avantages

Sa volatilité extrême d’une part en fait un actif très prisé des traders. Les gains potentiels (et les pertes) sont immenses en très peu de temps. Voilà qui attire massivement des milliers de personnes à s’intéresser de près à son cours et ses variations quotidiennes. De plus, les spéculations sur sa future valeurs record vont bon train !

Second point, il faut bien prendre en compte les frais très faibles sur les transactions en bitcoins. L’un des meilleurs exemples est récent avec la célèbre plateforme de crypto-exchange Bitfinex qui a effectué un transfert d’une valeur d’un milliard d’euros en Bitcoin pour seulement 0,62 € de frais. Imbattable ! Au total, ce sont 161 500 BTC qui ont été transférés pour exactement 0.000010019 BTC de frais. Autant dire que l’on est très loin des frais de virement internationaux et des frais de change de nos banques habituelles…

Source : BlockChain

Le CTO de Bitfinex, Paolo Ardoino, a expliqué que la plateforme avait rechargé un portefeuille à chaud (hot wallet) de 15 000 bitcoins et confirmé que 146 500 BTC était revenu à l’adresse d’origine. Par le passé, d’autres transactions de ce type ont déjà eu lieu : en janvier 2020, un wallet inconnu à transférer 124 946 bitcoins pour 0,0096 BTC de frais miniers et à l’automne 2019, un autre important détenteur de bitcoins avait déplacé 44 000 BTC pour environ 0.30 euros de frais. Bref, vous aurez compris ce gros avantage.

Ensuite, parlons de son anonymat, très prisé par certains. Assez anonyme de base, les transactions restent visibles publiquement sur la blockchain (mais encore faut-il pouvoir identifier les portefeuilles). Mais récemment, un type de service a vu son usage exploser : les mixeurs Bitcoin. Les mixeurs Bitcoin sont des services qui permettent à un grand nombre d’utilisateurs de mélanger leurs coins afin de les rendre intraçables et assurer leur anonymat. Depuis le début de l’année 2020, les chiffres explosent du côté des services de mixage. Par exemple, citons Whirlpool qui est la solution d’anonymat développée par Samourai Wallet et basée sur CoinJoin, qui permet aux utilisateurs de mélanger leurs coins. Depuis le début de l’année 2020, le service bat record sur record. Rien qu’au mois de mars 2020, il a mixé pour 1523 BTC, soit plus de 9 551 100 € au cours actuel !

Le but de tout cela ? Certains utilisateurs souhaitent acquérir un niveau maximum de confidentialité dans leurs transactions… sauf que cela ne plait pas du tout aux plateformes d’échanges qui doivent appliquer des règles anti-blanchiment. Du coup, avec l’utilisation des services de mixage de coins, les fonds deviennent intraçables. Certaines plateformes sont même allée jusqu’à bloquer les retraits de leurs utilisateurs ayant eu des traces d’usage de CoinJoin sur leur compte. Quoi qu’il en soit, qu’elles apprécient ou non, les plateformes d’échanges vont avoir à traiter de plus en plus de transactions étant passées par des technologies d’offuscation avec l’augmentation du besoin de protéger l’anonymat. Voilà qui devrait encore tendre le débat sur les usages illicites des crypto-monnaies !

 

Note : article publi-rédactionnel