Fuite de données pour la société Sport-Elec

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Découverte de 1.5 millions d’adresses eMails de Français laissées en accès libre par le société Sport-Elec.

Le constructeur européen leader de l’électrostimulation, Sport-Elec, est connu et reconnu pour son matériel permettant de se muscler via des impulsions électriques. Des professionnels présents sur le web via plusieurs sites web. L’un de ces sites Internet souffre d’une fuite de données qui laisserait la possibilité à un spammeur de mettre la main sur une base de données de plusieurs centaines de milliers d’adresses électroniques. ZATAZ.COM a pu constater 1,5 millions d’eMails, dans un fichier faisant 30 Mo, prêts à être exploités.

La bestiole est accessible via Google, et le cache du moteur de recherche américain [Nous ne fournirons pas les mots clés permettant de voir s’afficher les liens dans Google, NDR]. Contacté par nos soins, via le protocole d’alerte ZATAZ [HaideD 732], notre courrier ne semble pas avoir trouvé une oreille attentive. Que cette société n’hésite pas à joindre la rédaction par téléphone afin que nous puissions leur fournir, gracieusement et bénévolement, les informations qui permettront de faire disparaitre cette fuite de données, et protéger les personnes sauvegardées dans cette immense base de données.

Une affaire qui, sur le papier, peut coûter cher au fautif. La loi informatique et liberté (CNIL) puni ce type de fuite d’informations nominatives de sanctions pouvant atteindre 5 ans d’emprisonnement et 300 000 € d’amende (art. 226-17 du code pénal). La divulgation d’informations commise par imprudence ou négligence est punie de 3 ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende. (art. 226-22 du code pénal). Il suffirait qu’un seul “client” inclus dans cette liste dépose plainte, auprès de la CNIL.


En matière de fuite de données, nombre de pays dans le monde ont fait le choix de la transparence et de faire en sorte que les entreprises déclarent leurs pertes de données. Ce concept de « Data Breach Notification » venu des États-Unis et dont se sont inspirés à divers degrés le Royaume-Uni, l’Allemagne, mais aussi l’Autriche, la Lituanie, l’Estonie et la République Tchèque, intéresse autant qu’il inquiète. En France, pour le moment, le projet de loi publié le 23 mars 2010 à l’instigation d’Anne-Marie Escoffier et de Yves Détraigne, a ouvert la porte à une éventuelle obligation légale de notification à la Cnil des failles de sécurité (cf. l’article 7, visant à renforcer l’article 34 de la loi informatique et libertés). Si elle venait à se confirmer, cette éventuelle obligation que nous avons baptisé “Amendement ZATAZ” transposerait par anticipation la directive européenne 2002/58/CE concernant la vie privée dans le secteur des communications électroniques.


Source : Zataz