Les sites Web de plusieurs grandes villes françaises détournés

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Tours, Bordeaux et Rennes : les sites Internet de plusieurs grandes villes ont fait l’objet d’un détournement, ou “défaçage”. Autrement dit, un pirate a pu s’introduire dans les sites et remplacer leur page d’accueil par un message de son cru. Les sites de Tours et Bordeaux sont de nouveau en ligne, mais celui de Rennes reste indisponible ce mardi après-midi.

D’après le site spécialisé Zataz, les sites de Tours et Bordeaux ont été détournés par un même pirate, utilisant le pseudonyme de Stohanko, sans revendication particulière. Le détournement du site de Rennes a en revanche été revendiqué par un autre pirate ou groupe de pirates, connu sous le nom de TeaMp0isoN. Dans le message qu’il a publié sur le site officiel de la ville, il explique avoir agi pour protester contre l’interdiction des prières de rue pour les musulmans et l’interdiction de la burqa dans les lieux publics.

“Tout le monde devrait avoir le droit de pratiquer sa religion, vous autorisez les prédicateurs chrétiens à prêcher en public mais vous n’autorisez pas les musulmans à prier en public ? Vous permettez aux femmes de se promener à moitié nues mais vous n’autorisez pas les femmes musulmanes à couvrir leur corps ? Honte à vous la France, les musulmans sont aussi des êtres humains”, écrit-il.

LES PIRATES DES PRÉFECTURES N’AIMENT PAS BHL

Zataz note également que Ma3sTr0-Dz, un pirate algérien proche de SaMo_Dz, auteur présumé du détournement des sites de neuf préfectures, en août, s’est attaqué ces derniers jours aux sites de plusieurs dizaines d’entreprises de vente de vin, ainsi qu’au site de la mairie de Mérignac, près de Bordeaux. Les détournements des préfectures n’avaient pas fait l’objet de revendications politiques. Mais les piratages récents effectués par Ma3sTr0-Dz appellent la France à ne pas essayer de “déstabiliser [l’Algérie]” en incitant “les jeunes algériens pour des manifestation contre le régime” (sic).

Plus curieusement, le message s’en prend également à “Henry Bernard Lévy”, accusé dans ce texte qui semble issu d’une traduction automatique d’inciter à la révolte des jeunes Algériens.

 

Source : Le Monde Technologies

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