Cyberpunk 2077 : du jeu vidéo à la réalité : quand le transhumanisme n’est plus une fiction

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Cyberpunk 2077, le jeu vidéo RPG à la vision futuriste débarquera sur les consoles dans moins d’un mois. Très attendu par la communauté du gaming, il suscite aussi l’intérêt grandissant des intellectuels, des experts en nouvelles technologies et des transhumanistes de par la vision du monde qu’il dépeint.

Un monde anarchique, où le personnage central est un anti-héros par excellence et où la technologie a intégré le corps humain : c’est l’ère du transhumanisme, de l’augmentation humaine et forcément, de quelques dérives. Dans une étude menée à l’été 2020[1], Kaspersky s’est intéressé au regard que porte la population européenne sur ce « monde du futur » et sur ces améliorations supposées extraordinaires de l’être humain. Ce, pour faire prendre conscience que si les avancées technologiques présentent des opportunités impressionnantes, elles peuvent également être un risque pour la population, à la fois de l’ordre social mais également de l’ordre de la sécurité individuelle et même de la santé / vie humaine.

Selon les résultats de l’étude menée par Kaspersky et Opinium, 94 % des Français se disent prêts à changer tout ou partie de leur apparence physique grâce aux nouvelles technologies. Et si 53 % des répondants de l’étude pensent que l’augmentation devrait être d’abord utilisée pour améliorer la condition de vie des êtres humains, ils sont aussi près de la moitié à penser que cela doit servir les envies de chacun.

Toutefois, contrairement à l’individualisme prôné dans le jeu et plusieurs écrits transhumanistes, 54 % des Français (et 39 % de l’ensemble des répondants en Europe de l’étude) pensent que l’augmentation humaine représente un danger pour la société, en cela qu’elle creuserait davantage l’écart entre les différentes classes sociales. C’est d’ailleurs la vision de Cyberpunk 2077 : les classes les plus aisées y disposent d’augmentations technologiques de pointe, qui leur permettent de devenir des surhommes quand le reste de la population se voit dans l’obligation de fréquenter le marché noir pour obtenir des contrefaçons, ce qui accroit considérablement les risques cyber, les contrefaçons, par définition plus accessible, sont rarement aussi sécurisées que doivent l’être les produits originaux.

Le biohacking semble être le sujet qui divise les européens et freine les enthousiasmes de certains. En effet, derrière les promesses annoncées de l’être humain augmenté se cachent souvent des technologies qui n’ont pas encore été brevetées, seulement testées, et dont les effets notoires dans la durée sont encore inconnus. Et si le corps humain devenait la prochaine cible des ransomwares ? Quels sont les risques encourus par la population avec l’émergence de ces nouveaux IoT ? En réponse, 47 % des sondés dans le monde s’accordent à dire que l’augmentation humaine devrait être encadrée par les gouvernements, une position partagée par 55 % des répondants français.

1 COMMENTAIRE

  1. Le jeu papier/crayon existe depuis 88, et les bouquins qui servent de “support” depuis au moins le début des années 80 (“Neuromacien” etc…)… les mecs ont 40 ans de retard dans leur “intérêt”…

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