SecuROM – Electronic Arts condamné pour contrefaçon de l’anti-piratage d’Uniloc

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Affaire ironique pour l’éditeur Electronic Arts puisqu’un tribunal américain a jugé que EA avait contrefait les droits de Uniloc en utilisant le système de protection anti-copie SecuROM sur plusieurs de ses jeux vidéo. Sauf appel, l’éditeur devra verser près de 5 millions de dollars de dédommagement.

Uniloc accuse Electronic Arts d’avoir contrefait ses droits de propriété intellectuelle dans sa mise en oeuvre du DRM SecuROM dans le but de protéger ses propres œuvres et le juge a condamné l’éditeur de jeux vidéo à verser 4,86 millions de dollars de dommages et intérêts à Uniloc, une société fondée en Australie en 1993, spécialisée dans les solutions de protection contre la copie. Le brevet en question date quand même de 1993…

3 jeux sont visés dans cette affaire, la protection SecuROM ayant été déployée sur chacun d’eux : Alice: Madness Returns, Dragon Age II et Darkspore: Limited Edition.

Notons au passage que les DRM implantés au sein des jeux vidéos de l’éditeur ont déjà causé des ennuis par le passé, surtout lorsque des joueurs de Spore avaient ainsi décidé de poursuivre collectivement l’éditeur après avoir découvert que le jeu vidéo imposait une connexion à Internet et limitait à 3 installations possibles avant de devoir contacter EA par téléphone, ce qui avait ruiné la réputation du jeu… et favorisé un piratage massif, y compris de la part des clients excédés. Une autre plainte avait été déposée pour les mêmes raisons à l’encontre de Mass Effect. Malgré cela, EA a continué à imposer des DRM très restrictifs avec ses jeux sur PC, comme ce fut le cas l’an dernier avec SimCity, obligeant l’éditeur à s’excuser.

Mais des excuses toujours identiques, tournant autour des enjeux du piratage ne peuvent plus faire changer d’avis les joueurs (et clients) qui payent des produits surprotégés et très restrictifs…

 

Source : Numerama