Un gendarme traque la cyber-délinquance

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S’il est vrai que les escrocs en tout genre ont parfois un coup d’avance, ceux qui sont chargés de réprimer leurs méfaits savent aussi se remettre en question. Et donc se mettre au goût du jour.

Les N’Tech, par exemple (et il faut comprendre enquêteurs spécialisés dans les nouvelles technologies), sont des gendarmes qui savent faire parler les disques durs des ordinateurs aussi bien que s’il s’agissait de vulgaires ‘balances ‘. Formés à Fontainebleau depuis une petite dizaine d’années, ces gendarmes sont désormais deux cents, environ, à exercer leur talent dans toute la France.

Dans le département, on compte un N’Tech. Philippe Roques est maréchal des logis chef, et il analyse comme personne les supports informatiques que sont les ordinateurs, bien sûr, mais aussi les clefs USB, les téléphones portables… Très bien doté en matériel, il intervient notamment dans le cadre de saisines qui concernent du téléchargement d’images pédo- pornographiques, entre autres.

La délinquance financière, les vols, font aussi partie de cette cyber routine à laquelle les enquêteurs doivent se colleter avec minutie.

Sans oublier les informations qu’ils peuvent glaner, et recouper, sur la plate-forme internet de signalements, Pharos. Une plate-forme qui permet à ceux qui repèrent quelque chose d’anormal, ou qui sont victimes d’une escroquerie quelconque, de le signaler, sans pour autant porter plainte.

Philippe Roques se livre à trente à quarante analyses par an, en moyenne, dans le département. Mais il lui arrive aussi d’aller donner un coup de main dans des départements qui ne possèdent pas encore de N’Tech.

Pour l’assister dans sa tache, il a, comme les autres enquêteurs spécialisés, des C N’Tech. C’est-à-dire des correspondants détachés auprès des enquêteurs. Ceux-ci sont à même de répondre aux premières sollicitations des autres gendarmes lors d’un travail sur le terrain, mais ils n’ont aucune compétence au niveau des analyses.

La cyber-criminalité, par la force des choses, n’en étant probablement qu’à ses balbutiements, il est très probable que les N’Tech sont appelés à être beaucoup plus nombreux. Pour l’instant, en tout cas, ils mènent, avec efficacité, la chasse à une nouvelle forme de délinquance.


Source : Midi Libre