SFR Pro : grosse fuite de données dans les factures

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Vous êtes clients chez SFR Pro ? Un conseil, regardez d’un peu plus prêt vos factures et informations concernant votre ligne téléphonique.

Un pirate est peut-être passé par là. La semaine dernière, un internaute a découvert comment accéder à l’ensemble des factures de la filiale professionnelle de la Société française de radiotéléphonie (SFR).

Via son site “sécurisé” https://pol.sfr.fr, n’importe quel client de SFR Pro pouvait accéder aux données sensibles et confidentielles des autres abonnés. Une fuite de données accessible en deux clics de souris.

Le site pol.sfr.fr permet de gérer ses lignes téléphoniques. Il donne la possibilité, entre autres, de télécharger sa facture mensuelle. Cette dernière était baptisée sur le site web de SFR Pro sous le nom de HVK1234. Il suffisait de changer l’un des chiffres de cet identifiant pour accéder aux factures, nouvelles et passées, des autres utilisateurs de ce service de téléphonie.

Adresse, téléphones, montant, toutes les données étaient à porté de main. L’internaute, auteur de cette découverte, a expliqué qu’à partir de cette fuite il était possible de trouver de multiples applications malveillantes “Consulter et télécharger toute la facturation SFR depuis sa création, et ainsi créé autant de comptes clients que vous désiriez, explique-t-il, modifier les flottes des entreprises, consulter les communications détaillées de chaque société, rechercher des numéros de personnalités“.

Contactée, SFR a pris rapidement en compte cette fuite en la corrigeant en moins de 24 heures. Les factures ne sont dorénavant plus accessibles.

A noter que les clients n’ont pas été alertés sur le fait que leurs données étaient si mal protégées. Une obligation d’information qui tarde à venir en France. Les Députés continuent de réfléchir sur une législation qui imposerait aux entreprises de prévenir et rendre public toutes fuites de données sur Internet, comme le font déjà le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Autriche, la Lituanie, l’Estonie ou encore la République Tchèque.

Le projet de loi Français, publié le 23 mars 2010 à l’instigation d’Anne-Marie Escoffier et de Yves Détraigne, a ouvert la porte à une éventuelle obligation légale de notification à la CNIL. En attendant une hypothétique loi, les fuites de données n’ont jamais été aussi nombreuses sur la toile hexagonale.