Les États-Unis séduisent les cybercriminels

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C’est l’un des constats détonants d’un Livre blanc sur les marchés de la cybercriminalité. Les USA sont une terre fertile pour les cybercriminels, tant pour les attaques informatiques que pour le blanchiment d’argent.

Présenté mercredi à l’Assemblée nationale, un Livre blanc ( disponible ici ) concocté par la société CEIS de conseil en stratégie et en management des risques dresse un drôle de constat. Intitulé ” Les marchés noirs de la cybercriminalité “, le document avance que le ” pays le plus recherché par les cybercriminels n’apparaît sur aucune liste noire de l’OCDE “. Il s’agit en effet des États-Unis.

Si le pays de l’Oncle Sam est souvent pointé du doigt pour être à son insu la première plateforme mondiale de relais de spam au jeu du nombre d’ordinateurs infectés présents, le rapport écrit que les USA sont convoités par les cybercrimels ” tant pour effectuer des attaques informatiques que pour faire transiter des flux financiers illicites “.

Du blanchiment d’argent facilité par une dizaine d’États US à la législation décrite comme ” très permissive “. Le Delaware, la Californie, la Floride et l’État de New York sont notamment cités. Nul paradis fiscal donc, mais la possibilité pour un cybercriminel de créer pour une somme modique ( de l’ordre de 130 $ ) sa propre société écran en 24h sur Internet.

Ces sociétés écrans ” sont légalement enregistrées par un agent sur place “. Cet agent ” ouvre un compte bancaire aux États-Unis pour son client “. Ce compte sert généralement de relais. ” Beaucoup de virements effectués transitent par la suite vers des succursales de banques internationales à New York puis sont rapatriés vers l’étranger ” ( Russie, Lettonie principalement ).

Le Livre blanc poursuit : ” une fois arrivé à destination finale, l’argent est totalement blanchi : la société écran permet de faire passer ces numéraires pour des revenus issus d’une activité économique réelle et la succession de virements bancaires internationaux ne permet pas de remonter à la source “.

 

Source : GNT