La lutte contre la cybercriminalité en Russie

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La Russie propose d’élaborer la Convention universelle de l’ONU pour la lutte contre la cybercriminalité. Les documents appropriés, notamment du Conseil de l’Europe, sont tombés, selon Moscou, en désuétude alors qu’une nouvelle doctrine pourrait constituer un instrument efficace.

Moscou propose depuis longtemps d’élaborer un document commun. Le terrorisme interactif n’est même pas mentionné dans les conventions et accords en vigueur. Les méthodes des terroristes ont radicalement changé depuis la tragédie d’il y a dix ans aux États-Unis. Les réseaux sociaux et les microblogs deviennent de plus en plus nombreux et l’idéologie terroriste se répand impétueusement. Il est plus simple de recruter les « bombes vivantes » et d’instruire les kamikazes en ligne. Les cyberterroristes ne manquent pas. A y ajouter les escrocs qui volent les données personnelles sur Internet et pénètrent dans les systèmes de paiement électroniques. Moscou propose d’élaborer les critères communs concernant les peines.

Les partenaires ne mettent pas en doute l’actualité de l’initiative, dit le directeur du Département des nouveaux défis et menaces du ministère russe des Affaires Étrangères Ilia Rogatchev. Selon lui, le glossaire pour une nouvelle convention est déjà en voie de formation. Toutes les notions liées à la cybercriminalité sont expliquées. Selon le diplomate, les problèmes les plus sérieux surgissent dans le dialogue avec les Etats-Unis. Le chef du département de la reconnaissance concurrentielle de la compagnie « Dialogue-Naouka » Andrei Massalovitch partage cette opinion. Les Etats-Unis ayant déclaré qu’ils se réservaient le droit de réagir aux cyberattaques en employant tous les moyens militaires à leur disposition, les variantes politiques de règlement du problème s’imposent, dit l’expert. Une attitude politique commune envers les cybermenaces est absolument nécessaire.

Il n’y a pas de loi dans l’immense pays d’Internet et les Américains l’explorent les premiers en adoptant les lois qui les arrangent. L’OTAN et l’UE suivent leur exemple et la Russie préférerait aménager sa sphère d’activités par le biais de l’ONU plutôt que de l’OTAN ou de l’UE. Nous nous sommes heurtés il y a une année à l’incompréhension monstrueuse au niveau des départements. Les services opérationnels aspirent à créer un instrument efficace. La Russie fait son apport. Or, il faut être réaliste : ce ne sont que les premiers pas et l’intention.

Selon Andreï Massalovitch, les Russes sont d’excellents professionnels dans la lutte contre les cybercriminels. La Russie essayera à la prochaine séance du forum régional pour la sécurité de l’ASEAN au niveau des ministres des Affaires Étrangères de persuader les partenaires et les États-Unis de la nécessité d’élaborer la conception le plus vite possible.

 

Source : Voix de la Russie