France : une brigade spéciale et un intranet ministériel pour résister aux cyber-attaques

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François Fillon a déclaré vouloir renforcer la défense des systèmes informatique de l’Etat. Cette semaine, le conseil des ministres a dévoilé plusieurs mesures visant à développer l’ANSSI.

La France veut mieux s’armer contre la cybercriminalité. Ce mercredi 25 mai, le Premier ministre François Fillon a annoncé le renforcement de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI).

Après le piratage de Bercy pour le G20 et pleinement conscient de la hausse du nombre d’attaques informatiques, le gouvernement a jugé nécessaire « d’accélérer la montée en puissance du dispositif national de sécurité et de défense des systèmes d’information ».

Pour rappel, l’ANSSI, lancée en 2009, est rattachée Secrétariat général de la défense avec pour mission la sécurisation des réseaux de l’Etat. L’agence avait alors été substituée à la Direction Centrale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DCSSI).

Un « commando » du Net

La première mesure annoncée par François Fillon se résume à la création d’un « groupe d’intervention rapide intégré à l’ANSSI, formé d’experts capables d’intervenir sur les systèmes d’information de l’Etat et des opérateurs qui en feraient la demande, qui permettra de traiter dans les meilleurs délais les attaques les plus graves ».

De son côté le directeur général de l’ANSSI, Patrick Pailloux estime qu’une trentaine de personnes devrait être habilitée à intervenir en cas d’attaque informatique.

Un intranet ministériel

Constatant l’indépendance des réseaux de chacun des ministères français et pour éviter toute coupure Internet, la deuxième solution, d’après l’ANSSI, serait de construire un intranet sécurisé et « homogène ». Soutenue par le Premier ministre, un tel dispositif devrait « accroitre la sécurité dans l’ensemble des ministères ».

Le développement d’un nouveau réseau serait alors entre les mains d’opérateurs privés et publics, afin « optimiser les capacités de recherche existantes et soutenir des projets », complète le secrétaire général de la défense Francis Delon.

Alors que l’Etat déplore l’absence d’« hygiène numérique » en France, une amélioration de « l’apprentissage de la sécurité dans les filières techniques et les formations d’ingénieurs » est envisagée. Après s’être fixé un objectif de 250 employés pour 2012, l’ANSSI, qui ne compte aujourd’hui que 170 fonctionnaires, vise plus haut et en annonce 360 d’ici 2013. Qui dit mieux ?

 
Source : ZDNet