Les pirates chinois s’attaquent aux services secrets australiens et au Pentagone

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A peine quelques heures après que les plans du futur quartier général des services secrets australiens aient été dérobés, et ce, depuis un serveur localisé en Chine, des pirates informatiques chinois ont réussi à pénétrer des systèmes du Pentagone dans lesquels étaient stockés les plans d’armes américaines.

Ces intrusions font partie d’une vaste campagne d’espionnage chinois contre les industries de la défense et les agences du gouvernement américain, ont précisé des responsables américains du Pentagone, confirmant alors une information diffusée par le Washington Post ce mardi.

Concernant l’Australie  ce sont des plans du futur quartier-général des services secrets australiens qui ont été dérobés. Les documents piratés incluent la disposition des câbles censés garantir la protection et assurer la communication du bâtiment, le plan des étages et l’emplacement des serveurs informatiques. Le ministre des affaires étrangères du pays, Bob Carr, a assuré à ce sujet que les relations avec la Chine ne seraient pas affectées et que le gouvernement était tout à fait conscient des menaces de cyberattaques visant la sécurité nationale.

Selon le Defense Science Board, un organisme de conseil regroupant des experts de la société civile et de l’administration, les systèmes qui ont été piratés contenaient notamment les plans de dizaines de systèmes d’armement cruciaux de l’armée américaine. Voila qui fait peur ! On peut imaginer des plans de drones, très en vogue en ce moment pour des opérations internationales furtive et réalisées à l’insu de tous. Les pirates auraient entre autres eu accès aux plans du système de missiles Patriot, du système de radar ultra-moderne Aegis, du chasseur F-18 ou de l’hélicoptère Black Hawk. Idem pour le programme de développement du chasseur F-35, le plus coûteux de l’histoire du Pentagone…

Dans le rapport transmis au Pentagone, aucune accusation directe envers la Chine pour ce vol numérique, mais de forts soupçons du aux récentes mises en garde adressées par Washington à Pékin.

« Il y a plusieurs secteurs inquiétants sur lesquels nous travaillons pour nous assurer de la viabilité de nos défenses et capacités informatiques. L’ampleur de ce qu’ils ont réussi à prendre n’est pas claire », a réagi un haut responsable américain de la Défense s’exprimant lui aussi sous le couvert de l’anonymat.

Si ces informations sont exactes, « cela signifie que l’armée américaine est moins efficace que l’armée chinoise », a commenté James Lewis, spécialiste de cybersécurité au Center for Strategic and International Studies. Selon ce dernier, la prise de conscience du danger représenté par le piratage informatique n’a eu lieu que récemment : « Entre 1999 et 2009, les portes étaient ouvertes pour l’espionnage chinois ».

Ces révélations interviennent une semaine avant une entrevue entre Barack Obama et le président chinois Xi Jinping en Californie. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a déclaré que la cybercriminalité serait bien entendu un des sujets abordés par les deux dirigeants au cours de leurs entretiens.