Fausse vidéo du fondateur de FTX : la cybercriminalité au travers des deepfakes et de la promotion sociale

0
251

Au cours des derniers jours, un deepfake du fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, a circulé sur Twitter. La vidéo promettait que les victimes de la faillite de la plateforme pouvaient recevoir de l’argent en compensation.

Tribune – Julien Fournier, VP Southern Europe chez Netskope, analyse cette campagne ainsi que les phénomènes des deepfakes et de la promotion sociale :

« À la fin de la semaine dernière, un deepfake du fondateur de FTX, Sam Bankman-Fried, a commencé à circuler sur Twitter, promettant une compensation pour les investisseurs de la bourse, et utilisant un compte muni du badge bleu certifié par Twitter pour faire croire à son authenticité à des followers peu méfiants. Le leurre visait à inciter les investisseurs à s’inscrire à un faux cadeau en cryptomonnaie, rappelant clairement que les deepfakes représentent un danger réel et actuel pour la sécurité des données.

Ce qui est particulièrement intéressant ici, c’est la combinaison de deux tendances émergentes dans la cybercriminalité, les deepfakes et la promotion sociale. 

L’avancée continue des outils de deepfake a permis aux cybercriminels d’imiter des personnes à un coût relativement faible. Et si cette escroquerie tire clairement parti de l’agitation qui règne actuellement sur Twitter, en particulier de la facilité avec laquelle il est possible d’usurper l’identité de célébrités et de marques, nos données montrent que, depuis quelques mois, les médias sociaux se sont rapidement imposés comme un mécanisme de diffusion prisé pour les campagnes de phishing et la diffusion de logiciels malveillants. 

Si, à première vue, ces techniques, et cette campagne en particulier, peuvent sembler présenter un risque principalement pour les consommateurs, les organisations ne sont pas à l’abri. Quiconque travaille dans une équipe de sécurité d’entreprise sait déjà que les SMS prétendant provenir du PDG sont un cas quotidien de phishing. Imaginez à quel point ceux-ci deviennent plus puissants lorsque les employés sont faussement rassurés par des images vidéo des visages auxquels ils font confiance. »