Le député LR Bernard Debré en croisade contre le DarkNet

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Pour prouver au gouvernement les possibilités illicites qu’offrent actuellement le DarkNet (notamment les stupéfiants), le député LR Bernard Debré a mener une expérience réelle en achetant lui-même différentes drogues et en les faisant livrer à l’Assemblée Nationale. Plutôt original !

Comment de la cocaïne, des champignons hallucinogènes et du cannabis se sont retrouvés à l’Assemblée nationale en ce début de semaine ? Tout simplement à la suite d’une expérience immersive sur le DarkNet menée par Bernard Debré, député LR. Son incursion dans le marché noir en ligne avait pour but de prouver la facilité avec laquelle on peut actuellement se fournir en substances illicites. Visiblement, il a réussi son coup !

Petites emplettes sur le DarkNet

Il a d’abord commencé par les sites librement accessibles sans entrer sur le DarkNet : la cannabis a été commandé via une simple carte bleue sur un site Internet basé aux Pays-Bas.

Après paiement via CB, ça arrive par la Poste, avec un timbre hollandais“, relate le député. “Le colis est en papier kraft, et à l’intérieur il y a deux enveloppes en plastique, pour éviter l’odeur et la détection par les chiens renifleurs“.

Par la suite, Bernard Debré, accompagné d’un journaliste de l’hebdomadaire de droite Valeurs actuelles, ainsi que de Serge Lebigot, président de l’association “Parents contre la drogue”, sont allés plus loin dans l’expérience, cette fois en accédant au DarkNet via le réseau Tor. Le but , Se procurer un gramme de cocaïne. Le ton est donné et une fois de plus, cela se solde par un succès… surtout après analyse de la drogue par un laboratoire : la cocaïne est pure à 90% !

C’est incroyable“, décrit Bernard Debré. “Vous avez un supermarché de tout. Vous avez des kalachnikovs, du TNT, des faux billets, des organes à greffer. Et vous avez par exemple 30 à 36 000 sites qui vendent de la cocaïne. On a donc commandé de la cocaïne, en payant par bitcoins. Résultat, on a été livré de 1 gramme de cocaïne pour 80 et quelques euros“. Ils achètent aussi des champignons hallucinogènes au passage.

Dénonciation de  “l’ubérisation de la drogue”

En commentant l’expérience à l’Assemblée Nationale, le député demande la mise en place d’un programme de lutte contre le trafic de drogue en ligne au sein de l’Union Européenne et se dit opposé au Bitcoin, la crypto-monnaie tant controversée dans le monde :

Je demande qu’on les interdise. Ils servent surtout au trafic et au blanchiment d’argent.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a indiqué que des cyber-policiers ont été formés à l’office des staupéfiants et qu’ils officient actuellement en tant que “cyber-patrouilleurs”. Ils ont été par ailleurs habilité par le parquet de Paris pour être autorisés à se rendre sur les sites qui peuvent proposer des produits.

En revenant sur ce débat, ce mardi sur LCI, Bernard Debré a déploré que “le darknet dérégule même les dealers de drogue ne France, c’est l’ubérisation de la drogue.

 

Source : L’Express