La justice américaine s’attaque aux Wikileakers… via Twitter

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Le DoJ, le Département de la Justice Américaine réclame les informations concernant les Wikileakers.

Certaines personnes s’interrogeaient, mi décembre, sur la probable utilisation par le gouvernement Américain de l’accord signé entre l’Oncle Sam et l’Europe permettant de tracer la moindre données bancaires. Nous nous demandions si ce document, baptisé Terrorist Finance Tracking Program (TFTP), pouvait permettre de traquer les Wikileakers. Il y a quelques mois, l’Europe et les États-Unis concluaient un accord afin de traquer le financement terroriste. Ce programme permet aux USA de recevoir, en vrac, les transactions bancaires via le système Swift. Une fois transféré, ces données bancaires ne peuvent plus être contrôlées, ni part leur propriétaire, et encore moins par l’Europe qui a signé l’accord. Le député européen Christian Engström se demandait d’ailleurs si l’Europe avait mis en place de vrais contrôles pour éviter les abus.

A première vue, notre idée de traque n’était pas si idiote que cela. Pour preuve, via le Patriot Act, loi dédiée à la lutte contre le terrorisme, le DoJ, le Département de la Justice Américaine vient de réclamer à Twitter les informations sur les contributeurs Wikileaks . Nous vous expliquions, l’année dernière, ce que Twitter peut (et doit, NDR) fournir à la justice US en cas de demande légale. (Voir  aussi pour Facebook ; MySpace ; Microsoft).

Reçu le 14 décembre dernier, Twitter a eu interdiction de rendre publique cette injonction. Cette dernière demande [voir] toutes les données, depuis le 1e novembre 2009, sur Bradley Manning, Birgitta Jonsdottir (Député Islandaise), Julian Assange (Fondateur de Wikileaks), Rop Gongrijp et Jacob Appelbaum.

Le New York Time s indique que seuls deux américains sont cités dans cette injonction. Les autres ? Des Européens. Le but du gouvernement américain est très clair. Trouver la moindre preuve qui permettra au DoJ de prouver que Julian Assange et son équipe ont forcé la main de l’ancien militaire Bradley Manning à fournir les documents gouvernementaux volés. Il deviendrait plus simple au DoJ, de démontrer que Wikileaks n’est pas un organe de presse.

Crainte d’assassinat pour Assange

Pendant ce temps, Assange craint d’être assassiné s´il finit dans une prison américaine. Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a déclaré dans les colonnes du Guardian qu’il avait “de fortes chances” d’être assassiné s’il finissait dans une prison américaine. Sa crainte, être extradé aux États-Unis pour espionnage. Assange pense qu’il finira “comme Jack Ruby“, l’assassin de Lee Harvey Oswald. Ruby avait tiré sur le tireur présumé du président Kennedy, le 24 novembre 1963. Julian Assange bénéficie actuellement d’un régime de liberté conditionnelle en Grande-Bretagne. Il est sous le coup d’une extradition vers la Suède pour des “agressions sexuelles“. Le fondateur de Wikileaks craint que Washington lance une poursuite a son encontre pour espionnage après la diffusion de milliers de notes diplomatiques américaines volées par un jeune militaire. L’audience sur l’éventuelle extradition de Julian Assange vers la Suède débutera le 7 février.

En attendant, Assange promet la diffusion de plusieurs milliers de documents sur la guerre israélienne au Liban en 2006 et sur l’assassinat, à Dubaï, du cadre du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh. Un assassinat attribué au Mossad, les services secrets israéliens. 3.700 documents qui risquent de faire trembler l’état Hébreu ? “Nous n’avons aucun accord secret avec aucun pays“, a indiqué Assange réfutant tout accord avec le Knesset. Assange termine en indiquant que les documents diffusés pour le moment sur Israël ne constituerait que 2 % des informations en possession de Wikileaks. A noter que Google Map permet de se promener, depuis quelques jours, sur les terres israéliennes.

Un assassinat que l´agence américaine d´espionnage, la CIA, a peut-être planifiée. Mais a première vue les agents de la CIA ont préféré, pour le moment, lancer un groupe officiel dédié à l´impact des fuites orchestrées par Wikileaks sur le recrutement de futurs sources des hommes en noirs de l´Oncle Sam. La CIA, la Central Intelligence Agency, a annoncé officiellement la mise en place d’un groupe de travail dédié au site Wikileaks (WTF). Mission des agents en fonction, se concentrer sur l’impact immédiat des fichiers les plus récemment publiés sur le recrutement des futures sources de la CIA. La question est de savoir si la capacité de l’organisation gouvernementale à recruter des informateurs pourrait être endommagé par la baisse de confiance des futurs “correspondants” dans la capacité du gouvernement américain à garder secrets ces contacts et partenariats.

La CIA a été très peu touchée par les dernières fuites de Wikileaks. Cela s’explique par le fait que l’agence a refusé la demande du Pentagone, il y a deux ans, pour mettre en commun ses informations sur le réseau SIPRNET. Ce réseau “sécurisé” a permis à Bradley E. Manning de copier plusieurs centaines de milliers d’informations militaires et diplomatiques américaines.

Il faut savoir que le moindre message international émanant d’un agent de la CIA est classifié d’entrée de jeu comme “Secret“. Autant dire que la CIA n’est pas prête de brancher ses réseaux sur ceux des autres administrations de l’Oncle Sam.

Openleaks

Des anciens amis de Wikileaks veulent lancer OpenLeaks, un “concurrent” de Wikileaks qui tarde à ouvrir ses portes. Des dissidents du site Internet de Julian Assange ont décidé de faciliter les fuites d’informations. “Contrairement à WikiLeaks, le site OpenLeaks ne publiera pas directement sur Internet, mais permettra à des médias partenaires de recevoir des informations, expliquent l’ancien porte-parole allemand de WikiLeaks, Daniel Domscheit-Berg, et l’ex-membre islandais Herbert Snorrason, OpenLeaks est un projet technologique qui a pour but d’être un fournisseur de services aux tiers qui veulent pouvoir recevoir des informations de sources anonymes“. Le site Openleaks.org n’est pas encore ouvert. Il affiche un logo et un “Coming Soon” qui annonce une ouverture prochaine.


Source : Zataz

1 COMMENTAIRE

  1. Hey, there is a broken link in this article, under the anchor text –
    les informations sur les contributeurs Wikileaks

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