Près de la moitié des applications envoient des données personnelles

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Les études s’enchaînent et se ressemblent. Le Wall Street Journal a conclu que près de la moitié des applications mobiles envoient des données personnelles à des régies publicitaires et ont créé une véritable économie souterraine sur le dos des mobinautes.

D’après une étude réalisée par le Wall Street Journal sur 101 applications, dont la moitié sur Android et l’autre sur iOS, nombre d’entre elles envoient des données personnelles à l’insu de l’utilisateur. Plus précisément, 56 d’entre elles transmettent à des régies publicitaires l’identifiant du téléphone (IMEI) et 47 leur délivrent la localisation du mobinaute. Seuls 5% vont plus loin et communiquent son âge et son sexe. Certaines régies parviendraient même à obtenir des informations sur le revenu, l’origine ethnique ou encore les opinions politiques de l’utilisateur.

Ainsi, derrière les applications, il y a un gros marché souterrain. Alors que les développeurs revendent ces informations, les publicitaires peuvent davantage cibler leurs annonces et, à ce titre, la localisation peut s’avérer un véritable atout. Grâce à ces données, la publicité ciblée rapporterait deux à cinq fois plus qu’une campagne traditionnelle.

Or, s’il admet faire savoir où il se trouve lorsqu’il active Facebook Lieux, il ne souhaite pas forcément que sa localisation soit connue de tous dès lors qu’il ouvre une application. D’autant plus lorsque c’est à son insu. Enfin pas tout à fait, car lorsque le mobinaute télécharge une application, il doit lire les conditions d’utilisation, ce que la majorité des utilisateurs ne font pas. Sans compter que dans certains cas, elles ne sont pas très claires. A ce titre, l’étude du Wall Street Journal révèle que pour 45 des applications testées, les règles de confidentialité ne sont pas accessibles.

Mais ces risques ne sont pas nouveaux. Depuis plusieurs mois, les études se succèdent et les éditeurs lancent progressivement des solutions de sécurité spécialement conçus pour les mobiles. C’est notamment le cas de Kaspersky, ESET et McAfee pour ne citer qu’eux.


Source : L’Informaticien