Londres – WhatsApp et le chiffrement pointés du doigt après l’attentat

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A peine quelques jours après l’attentat à Londres, la ministre britannique de l’Intérieur s’attaque à WhatsApp et à son chiffrement. Ce dernier est appelé à coopérer avec les services de renseignement en donnant accès aux conversations des terroriste impliqués.

Comme souvent après de telles attaques terroristes, les applications de messageries chiffrées sont pointées du doigt comme étant complices. La récente attaque à Londres ne fait pas exception et la ministre britannique de l’Intérieur, Amber Rudd, a déclaré que WhatsApp et les autres applications du même type devaient collaborer avec les autorités afin de ne pas fournir de “cachette aux terroristes”.

Actuellement, les services de renseignement n’ont pas la main sur les échanges chiffrés passant par ce genre d’application, ce qui est inacceptable pour la ministre britannique.

“Nous devons nous assurer que les entreprises comme WhatsApp -et il y en a beaucoup d’autres comme celle-là- ne fournissent pas de cachette où les terroristes peuvent communiquer entre eux. Nous devons nous assurer que nos services de renseignement aient la capacité d’accéder à des échanges comme ceux cryptés sur WhatsApp.”, a déclaré la ministre sur BBC.

L’enquête montre que le terroriste ayant mené l’attaque à Londres a utilisé le service de messagerie sécurisée WhatsApp (actuelle propriété de Facebook depuis 2014) juste avant l’attaque.

Un porte-parole de WhatsApp a réagi en déclarant que le groupe allait pleinement coopérer dans cette affaire. “Nous sommes horrifiés par l’attaque perpétrée à Londres cette semaine et nous coopérons avec les autorités dans le cadre de leurs enquêtes”, a-t-il indiqué dans un communiqué transmis à l’AFP.

Reste à déterminer jusqu’où peut aller WhatsApp pour aider les enquêteurs face au solide système de chiffrement déployés sur l’application… rappelons qu’il n’y a aucun historique de conversation conservé par la société et que cette dernière déclare ne mettre aucun backdoor à disposition des gouvernements. WhatsApp utilise en effet une méthode de chiffrement de bout en bout dont la clé de déchiffrement n’est pas en sa possession (système identique à celui de l’application Signal développé par Open Whisper Systems). Du coup, comment va t-il aider les autorités dans cette affaire ?

 

Source : Numerama

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