“Facebook te fiche”: une campagne belge met les utilisateurs en garde

0
57

Lancée sur internet, une campagne belge informe sur les méfaits du réseau social le plus populaire au monde, et sur l’inconscience de ses utilisateurs. Un seul mot d’ordre: “Facebook te fiche, ne t’en fiche pas”.

500 millions d’utilisateurs. En termes de population, Facebook est le troisième pays du monde, derrière la Chine et l’Inde. Mais les internautes ne situent pas toujours les limites de ce territoire.

Pour les informer, l’association belge GSARA, (groupe de réflexion sur l’audiovisuel) fait campagne sur son blog “Facebook te fiche“. Et veut avertir ainsi sur la face cachée et les dérives du réseau social.

On croit qu’on est dans un espace public mais on est dans un lieu privé, a expliqué Julie van der Kar, coordinatrice de l’opération aux Inrocks. Facebook est d’abord une entreprise commerciale qui collecte de nombreuses données personnelles et agit selon ses propres intérêts ou décisions.

Même si le site communautaire semble communiquer régulièrement sur la protection des données, ces informations changent souvent , et il devient a priori vite difficile de s’y retrouver : “Je ne suis pas sûre que les gens lisent réellement les conditions d’utilisations dont beaucoup d’aspects restent méconnus” affirme Julie van der Kar. Or cela peut évidemment avoir de graves conséquences, ce que signale le clip réalisé par son association.


[vimeo 17085208 nolink]


Au-delà du “film coup de poing”, les raisons de faire campagne sont clairement affichées sur le blog : “Faute d’une éducation adaptée, d’une législation appropriée et du manque de transparence des administrateurs sur les réels enjeux, les internautes se retrouvent trop souvent victimes de leurs propres actions, par ignorance, ou par naïveté.”

En réponse à la vidéo, de nombreux articles ont donc aussi été postés pour que “chaque utilisateur puisse se créer sa propre opinion en toute connaissance de cause”. Les sujets sont aussi variés que le droit à l’oubli, le cyber-harcèlement ou encore le manque de connaissances générationnelles liés au réseau social. Les réponses des experts restent accessibles au grand public, qui peut commenter et réagir.

Pas de dénonciations abusives à l’encontre de Facebook pour les lecteurs, mais plutôt des mises en garde ou des règles et astuces visant à protéger la vie privée…

“Nous ne sommes pas anti-Facebook mais prônons la vigilance” conclut Renaud Bellen, le directeur du GSARA (l’association à l’origine de cette démarche).

Preuve en est, “Facebook te fiche” a aussi sa page Facebook. Une manière d’indiquer que le site a aussi de bons côtés.


Source : Les Inrocks