C’est un groupe de cybercriminels qui était spécialisé dans le phishing, cette technique très connues mais pourtant toujours efficace. La police Belge vient de mettre fin à leurs agissements alors qu’ils étaient activement recherchés par les autorités depuis décembre 2012.
Le parquet fédéral a indiqué avoir arrêté 13 personnes en collaboration avec Eurojust et la justice néerlandaise. Les individus ont été arrêtés en Belgique et aux Pays-Bas. Dans le lot, les pirates diffuseurs de faux courriels bancaires (ils pirataient aussi des sites web pour y cacher leurs méfaits, ndlr) et 11 mules qui fournissaient leurs comptes en banques pour réceptionner l’argent volé et blanchir les euros volés.
Le groupe, particulièrement bien organisé, suivait un schéma bien classique qui s’avère toujours efficace : piratage de sites Web légitimes pour y cacher les kits de phishing bancaire puis diffusion de courriels aux couleurs de plusieurs banques européennes à des listes de mails dérobés et/ou achetés, la plupart provenant de piratages de sites Internet dont les pirates se sont servis librement dans les bases de données.
Dès qu’un internaute est piégé par un des mails et répond à ce dernier en fournissant ses informations bancaires ainsi que toutes ses données d’identité, les cyber-escrocs s’offraient même le luxe de mettre en place une arnaque téléphonique (voice phishing) en se faisant passer pour la banque usurpée. L’appel consistait à accompagner le client piégé dans une fausse mise à jour visant à sécuriser son compte bancaire en ligne. Les informations ainsi transmisses permettaient de siphonner les comptes bancaires des victimes par la suite.
Le 30 janvier dernier, les perquisitions ont débuté dans les villes d’Hilversum (Pays-Bas) et à Anvers (Belgique). Dès le début, 15 000 euros en liquide et du matériel informatique ont été saisis ce qui a permis de remonter la filière. Depuis, les autorités ont visité les domiciles des complices du gang basés à Anvers, Gand, Bruxelles et Herstal. Deux hollandais, qui seraient les coordinateurs, se retrouvent dans les fichiers d’Europol, la police européenne, avec un mandat d’arrêt européen. Une femme a déjà été extradée en Belgique, début mai. L’enquête n’est pas terminée.
Source : Zataz
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