Régies publicitaires : Bientôt plus de pub sur les sites de téléchargement illégaux ?

3
107

La lutte contre le téléchargement direct (DDL) et le streaming se poursuit. Alors que les conclusions d’une mission confiée à Mireille Imbert-Quaretta sont attendues dans les prochaines semaines, les régies publicitaires sont prêtes à apporter leur contribution, avec toutefois certaines conditions…

Afin de lutter contre le téléchargement illicite au-delà des réseaux peer-to-peer (P2P), c’est-à-dire en ciblant les plateformes proposant des contenus protégés par le droit d’auteur en téléchargement direct (DDL) ou en streaming, la ministre de la culture a confié à Mireille Imbert-Quaretta une mission pour trouver les moyens opérationnels permettant de lutter contre la contrefaçon commerciale. L’objectif général est déjà connu : il s’agit d’impliquer les intermédiaires techniques et financiers afin qu’ils participent à la protection du droit d’auteur. Plusieurs pistes peuvent déjà être imaginées : par exemple, une régie publicitaire pourrait cesser de collaborer avec un site afin d’assécher ses finances. Autre exemple : un hébergeur pourrait interrompre ses services au terme d’une procédure spécifique.

Bref, cela ressemble au discours d’il y a un an visant la destruction du business des sites dédié au téléchargement d’œuvres piratées via l’assèchement de leurs sources de revenus. Les régies publicitaires arrivant bien entendu en-tête. Or, on apprend que les régies publicitaires sont d’ores et déjà prêtes à coopérer, déclaration appuyée par le syndicat des régies Internet (SRI) et sa directrice, Hélène Chartier :

Les régies du SRI […] sont très sensibilisées aux questions de propriété intellectuelle“. “Il y a la possibilité d’exclure des catégories de sites, nominativement ou par thématiques. La plupart des régies le font elles-mêmes, de leur plein gré, pour ne pas diffuser de publicités sur ces sites car c’est dans leur intérêt et celui de leurs annonceurs“, a-t-elle expliqué. “Si demain on nous dit qu’il faut exclure tel ou tel site web, c’est possible mais cela ne peut venir que d’une autorité compétente et sur décision du juge“.

Vous l’aurez compris, pas question de bannir des sites sur simple demande ou sur soupçon, il faudra bien une décision de justice en bonne et due forme afin de faire appliquer une demande valable. La question cruciale est : cela va t-il suffire ?

Pas sur finalement. Même si la loi Création d’Aurélie Filippetti va proposer que les institutions financières et techniques puissent couper les vivres aux sites jugés illicites, des solutions alternatives existent déjà. Le Bitcoin par exemple est un moyen fiable, anonyme et sécurisé de récolter des dons ou des revenus financiers. Toute monnaie virtuelle est bonne pour échapper à ce genre de régulation. D’ailleurs, plusieurs grand sites de partages francophones ont déjà mis cela en place.

Autre interrogation, qu’en est-il des régies étrangères situées aux extrémité du globe ? Pensez au cas Wawa-Mania (actuellement forum.wawa-mania.ec) qui avait fait couler tant d’encre et qui utilisait (et utilise encore ?) des régies publicitaires peu regardantes situées aux USA et en Israël ? Peu de chance que le pression française inquiète ce genre de société offshore non ?

 

Source : Numerama

3 Commentaires

  1. Usa on considère pas ça offshore mais c’est certain que la mise en appliqua ton des décision de justice sera tout autant ralentis

Les commentaires sont fermés.