Netflix souhaite se battre contre le piratage via une offre légale

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Ce n’est un secret pour personne : l’offre légale en France est inaccessible et hors de prix par rapport au service. Beaucoup d’internautes avouent télécharger illégalement pour cette cause. C’est donc l’un des défis de l’américain Netflix, qui devra réussir à convaincre les internautes d’opter pour une offre légale payante.

Netflix ne craint pas la concurrence… sauf peut-être celle du piratage. Car le plus gros défi, pour la société américaine, reste de faire payer un service que des millions de gens à travers la planète consomment toujours gratuitement et illégalement aujourd’hui sur Internet. L’avis est d’ailleurs partagé par de nombreux éditeurs de vidéo à la demande. « Ce qui tue le métier, c’est le piratage, affirme Alain Rocca, président d’Universciné. Si Netflix peut inciter certains à revenir vers l’offre légale, tout le marché en profitera. » Accès à un catalogue profond, mise en avant de séries populaires, prix accessible… Le modèle Netflix fait espérer ceux qui rêvent d’en finir avec le piratage.

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Mais le pari est loin d’être gagné, en France comme ailleurs. D’abord parce que le modèle Netflix n’est pas parfait. Le service lui-même fait tousser certains utilisateurs, surtout aux heures de pointe, lorsque le réseau peut être saturé. A tel point qu’un phénomène nouveau est apparu aux Etats-Unis : des études ont démontré que des abonnés à Netflix – ou à certaines chaînes télévisées payantes – préféraient pirater des séries alors même qu’ils y avaient accès dans leur offre, le service proposé par certains sites illégaux étant jugé meilleur et plus rapide (!).

En Australie (où Netflix n’est pas encore présent), le patron de News Corp Robert Thompson reconnaissait récemment que 20 % des abonnés de Foxtel, une chaîne payante du groupe, pirataient Games of Thrones alors même que la série passait à l’antenne… En clair, ça serait une habitude bien ancrée dans les meurs.

En France, l’industrie culturelle est particulièrement remontée contre la politique du gouvernement. Hadopi, l’institution chargée de lutter contre le piratage, est dans l’impasse et beaucoup ont l’impression que l’on donne actuellement un blanc seing aux internautes pour pirater en toute impunité… La filière estime que chaque année, ce sont 200 millions de films qui sont piratés dans l’Hexagone (l’équivalent du nombre d’entrées en salles de cinéma et le double du marché de la vidéo), ainsi que 400 millions d’épisodes de séries.

« L’arrivée de Netflix ne peut pas faire de mal au marché, estime Dominique Masseran, président du Syndicat de l’édition vidéo numérique (SEVN). Mais il faut accompagner le développement de l’offre légale par une vraie lutte contre le piratage, avec des sanctions à la clé. »

Au même moment, de nouvelles pratiques se popularisent, telle que le nouvel outil pratique et complet qu’est Pop Corn Time, qui serait déjà utilisé quotidiennement par 25 000 français ! Et c’est sans compter les méthodes plus “traditionnelles” comme le streaming, le Warez et le marché lucratif du Direct Download (DDL) et le P2P avec notamment le BitTorrent…

 

Source : Les Echos

2 Commentaires

  1. J’ai essayé et je suis déçue par le catalogue… Je pense que je vais m’arrêter au mois gratuit et attendre qu’il se remplisse un peu avant de me ré-inscrire. J’adore ce principe de streaming, tout comme Spotify, il révolutionne carrément l’industrie de la culture !

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