Alors que les ventes de caméras de sécurité IP sont en plein boum ces derniers mois, les organismes de protection alertent sur le fait que ces appareils connectés doivent être correctement paramétrés sous peine d’être de véritables portes d’entrée pour les cybercriminels et voleurs.
Les statistiques de ventes ne cesse d’augmenter dans le domaine des caméras de vidéosurveillance IP connectées. Mais ce que la plupart des acheteurs ignorent, c’est que si leur installation n’est pas sécurisée par un mot de passe fort et différent de celui par défaut apposé par le constructeur de l’équipement, tout le monde peut visionner le précieux flux vidéo en temps réel depuis n’importe où dans le monde via une simple connexion Internet et un navigateur Web !
Ironie de la situation, les malfrats peuvent ainsi collecter de précieuses informations sur les habitudes de leurs futures victimes et la dispositif de vidéosurveillance se retrouve alors retourné contre son propriétaire et totalement détourné de son objectif principal…
Sur le site insecam.org, plus de 230 caméras sont répertoriées rien que sur le territoire helvétique. Certaines montrent des paysages, d’autres permettent de se retrouver sur la terrasse d’un particulier, ou de voir sa voiture dans son garage. D’autres installations proposent une vue de l’intérieur d’un fitness ou encore de celui d’un magasin de bijoux.
Caméras IP – De sérieuses lacunes sécuritaires
Francis Meier, collaborateur auprès du proposé fédéral à la protection des données, rend attentif les utilisateurs aux lacunes de sécurité des caméras connectées :
“Le fournisseur devrait configurer le système de manière que seul le propriétaire puisse avoir accès aux images.”
Pour le spécialiste, consulter des prises de vue privées ne constitue pas un délit. En revanche, celui qui diffuse ces clichés à l’insu des personnes qui y apparaissent risque de se voir poursuivi pour violation de la vie privée. Pour les forces de l’ordre, de telles caméras bien configurées sont utiles, mais il ne faut pas négliger d’autres moyens de protection plus conventionnels tels que les alarmes avec détecteurs de mouvement.
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