Qui sur Internet aujourd’hui n’a jamais entendu parler de Bitcoin ou d’une autre monnaie virtuelle ? Mais peu sont ceux étant informés des risques encourus auxquels ils peuvent s’exposer en les utilisant. Explications.
Désormais les monnaies virtuelles se multiplies à une vitesse impressionnante, tellement vite pour ainsi dire, qu’il devient très ardu de toutes les connaître, rien que de nom ! Mais la base reste la même et de ce fait, les avantages et inconvénients sont eux aussi identiques. C’est pourquoi le US Consumer Financial Protection Bureau (CFPB) aux Etats-Unis a finalement décidé d’intervenir et de publier un avis officiel expliquant certains risques liés à l’usage des monnaies virtuelles.
Naturellement, ils se sont concentrés sur l’énonciation des risques : piratage, absence de protections juridiques, coût et frais des transactions et autres échanges et de nombreuses escroqueries qui abondent sur ce marché encore naissant de la monnaie numérique.
“Bien que les monnaies virtuelles offrent un fort potentiel d’innovation, beaucoup de grandes questions doivent encore être résolues, dont certains sont essentielles“, a noté l’organisation.
Une des premières mises en garde énoncée est le fait que les monnaies virtuelles ne sont pas émise ou garanties par un gouvernement ou une banque centrale, et que nul n’est tenu de les accepter en paiement ou en échange contre des monnaies traditionnelles.
“En cas de problème suite à votre achat de monnaie virtuelle, savez-vous comment contacter le vendeur ? Certains échanges de devises virtuelles n’identifient pas leurs propriétaires (numéros de téléphone, adresse mail ou postale, ni le pays)“, met en garde le bureau. “Posez-vous la question suivante : dans toute autre transaction commerciale, auriez-vous confiance en ces gens anonymes avec votre argent ?“.
Ils ont également souligné que les utilisateurs doivent être conscients des coûts (parfois cachés) liés à l’utilisation des monnaies numériques (taux de change, les frais de transaction, etc), ainsi qu’au fait que leur prix soit sujet à des fluctuations de prix spectaculaires (cela est dû à des opérations hautement spéculatives sur ces monnaies dématérialisées).
Par ailleurs, pour ceux qui estiment que les transactions en Bitcoin sont et seront toujours anonymes, le bureau a de mauvaises nouvelles : “Les informations sur chaque transaction Bitcoin sont publiquement partagées et stockées de manière persistante, et de ce fait, des gens motivés seront probablement en mesure de lier vos transactions. Des éléments restent apparents tels que les clés publiques utilisées pour les transaction (d’où la nécessité d’en changer à chaque fois), ainsi que de l’adresse IP de la machine utilisée pour ces dernières“.
Autre risque, les devises numériques sont conservées dans des portefeuilles numériques, et ces portefeuilles sont protégés avec une clé privée que les utilisateurs doivent garder secrète. Malheureusement, si cette clé est compromise (via le piratage de la machine) ou perdue, les utilisateurs peuvent perdre la totalité de leurs fonds et n’ont alors aucun moyen juridique ou pratique de les récupérer. Idem pour les portefeuilles en ligne, dont la sécurité repose essentiellement sur le site et serveur Web sur lequel il se trouve. Tout le monde peut y accéder via Internet et donc les risque de cyberattaque et de piratage sont forts, surtout si l’on prend en compte les tendances pirates actuelles.
Le bureau pointe aussi du doigt le manque cruel de fiabilité des intermédiaires inhérents à la monnaie virtuelles : “Si vous avez lié votre compte bancaire ou votre carte de paiement à votre porte-monnaie électronique, ils peuvent aussi être à risque selon le niveau de confiance du fournisseur choisi“. Rappelons-nous de la catastrophe déclenchée par la fermeture brutale de la plateforme Mt-Gox. Bref, de quoi refroidir pas mal de monde !
Pour plus d’informations et de questions pertinentes que les utilisateurs devraient connaître avant de se lancer dans le monde de la monnaie numérique, consultez l’avis officiel (en anglais, format PDF).
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