Journée internationale de la protection des données : se défaire des idées reçues

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Vous êtes-vous déjà demandé s’il est normal que les gouvernements et les organisations sachent tout de vous, et qu’en retour, vous ne sachiez rien d’eux ? Est-il normal qu’ils puissent s’introduire dans votre vie privée sans offrir la moindre transparence ? Si la réponse est non, ce qui suit devrait vous intéresser.

En effet, le 28 janvier 2019 marque la Journée de la protection des données. Cette initiative lancée en 2006 par le Conseil de l’Europe aspire à responsabiliser et à éduquer les internautes, afin de leur permettre de protéger leur vie privée et de contrôler leur empreinte numérique.

Pour Brad Poole, Consumer Privacy Advocate, chez HMA!, bien que l’initiative soit nécessaire, elle devrait être quotidienne et non annuelle. Avec les droits relatifs à la confidentialité des données en ligne qui continuent de s’éroder, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

« Les défenseurs de la vie privée ont mauvaise presse, et souffrent d’une stigmatisation à l’encontre de ceux désireux de protéger leurs données en ligne. Une étude récente a d’ailleurs révélé que, dans le monde, ces personnes sont perçues comme des “hommes seuls à tendance paranoïaque, indignes de confiance, et ayant quelque chose à cacher”. Malgré ces stéréotypes négatifs, plus de la moitié des individus (52 %) souhaitent garantir la confidentialité de leurs données et considèrent la vie privée comme un droit humain indispensable.

Peu d’entre nous laisseraient leurs rideaux ouverts, ou leurs portes d’entrée déverrouillée la nuit au risque de voir un inconnu s’introduire chez eux, mais adoptent le comportement inverse sur Internet. Alors que la presse parle plus que jamais des questions relatives à la vie privée, plus d’une personne sur cinq ne prend pourtant aucune mesure pour protéger ses données en ligne. Il reste indéniablement une quantité significative de travail pour faire avancer le débat autour de la confidentialité des données en ligne de manière constructive et positive. Ainsi, comment garder sa vie privée dans un monde où tout est constamment partagé ?

Rendre ses recherches en ligne privées – Google, Facebook, Amazon, et autres grandes entreprises, s’enrichissent en apprenant à connaître les internautes parfaitement, ce qui leur permet de vendre aux marques l’accès aux consommateurs. Sur Facebook, par exemple, chaque fois qu’un utilisateur clique sur le bouton “J’aime”, le réseau social crée une petite carte de tous les endroits où ce dernier s’est rendu en ligne. Mais cela est possible même sans cliquer sur le bouton, sans être connecté à Facebook, voire même si on ne possède pas de compte. Par conséquent, le minimum est d’activer les paramètres de sécurité de base déjà disponibles – tels que le mode incognito ou anonyme du navigateur, la fonction “Do Not Track” ou email anonyme.

Se déconnecter du réseau Wi-Fi dans les cafés – Qui n’aime pas prendre son café dans son établissement favori le matin ? Malheureusement, les cybercriminels assidus se perchent sur des connexions ouvertes dans des lieux publics, et cherchent constamment les vulnérabilités dans tous les appareils connectés au réseau. Utiliser un VPN permettra de masquer son identité et son adresse IP, empêchant ainsi l’utilisateur d’être identifié, surveillé et suivi.

Être prudent en effectuant des achats en ligne – Faire du shopping via un Wi-Fi public ? Très mauvaise idée ! En faisant cela, le consommateur ouvre l’accès aux pirates informatiques en quête d’informations juteuses, comme ses données bancaires. Un VPN protégera ces informations grâce à une connexion chiffrée qui restreindra les activités en ligne à la vue seule de l’utilisateur.

Cette Journée de la protection des données est l’occasion d’abandonner les stéréotypes inutiles. À moins de souhaiter partager des informations personnelles, ou de s’ouvrir au vol d’identité ou à l’espionnage gouvernemental, il est temps de tirer le meilleur parti des options de confidentialité offertes aux consommateurs, et que ces derniers comprennent que toutes les personnes qui se soucient de leur vie privée ne sont pas nécessairement douteuses ou suspectes. Après tout, chaque individu est le propriétaire de sa vie privée, et a le droit de la partager de la manière et au moment de son choix, comme il le ferait dans la vie réelle. »

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