FIC 2016 – L’ANSSI s’inquiète du danger des objets connectés

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« Demain, il y aura des morts à cause des objets connectés ». Voila en gros l’avertissement de l’ANSSI lors du FIC 2016 à Lille. L’agence nationale cherche à sensibiliser les développeurs sur les aspects de sécurité informatique, qui sont trop souvent ignorés dans la course mondiale aux appareils connectés.

C’est à l’occasion du Forum international de la cybercriminalité 2016 (FIC 2016) qui s’est déroulé à Lille que l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a tiré la sonnette d’alarme concernant les risques encourus avec les objets connectés ou ultra-connectés. Le constats est simple : ce type d’objet est très demandé sur le marché, et les développements sont baclés, sans même envisager l’aspect sécuritaire, dans le seul but de sortir les objets au plus vite et faire face à la demande des consommateurs.

Pourtant, ce comportement créer d’immense brèches dans la sécurité de ces systèmes, faiblesses qui rendent l’ensemble des utilisateurs vulnérables. On parle ici de millions d’objets connectés, et ce, quelque soit le public visé ! Montres, bracelets, webcams, TV, jouets pour enfants, disques durs, équipements médicaux, véhicules motorisés, etc, etc, la liste est sans fin.

Selon Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI, la situation serait particulièrement préoccupante dans le domaine de la santé :

 « La santé numérique va avoir un impact absolument incroyable. Par contre, avec les yeux d’expert en cybersécurité, c’est juste effrayant. Quand on voit la quantité d’informations récoltées, quand on voit l’action que tout cela peut avoir sur les patients, il y aura des morts demain. Ces appareils vont se faire polluer par des attaques qui ne leur étaient pas destinées. »

Comment éviter ce scénario catastrophe ? Pour Guillaume Poupard, il faut tout d’abord sensibiliser les développeurs de ces appareils :

 « Il faut aller voir ces gens-là et leur expliquer qu’à défaut d’une bonne sécurité, leur produit ne sera rien de plus qu’un feu de paille. C’est un discours qui marche très bien avec certains, d’autres font encore un rejet quasi-idéologique »

Bref, il y a pas mal de travail à venir pour encadrer les nouveaux risques liés aux objets connectés, qui sont pour le moment très peu contrôlés (seuls les véhicules connectés sont actuellement étudiés et surveillés par l’Observatoire central des systèmes de transports intelligents OCSTI créé par la Gendarmerie Nationale au début de l’été 2015).

 

Source : 01Net

2 Commentaires

  1. C’est curieux que personne ne se préoccupent des dangers des objets connectés.Avec les nombreuses failles de securite que possèdent les objets connectés c’est le consommateur qui se retrouve sans protection.

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