Confinement – travail à distance : les bonnes pratiques pour protéger les entreprises des risques informatiques

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Les mesures de confinement décidées par le Président de la république vont conduire de nombreux salariés à travailler à distance. La France n’a fait qu’amorcer sa transformation digitale et n’est pas préparée au télétravail massif des salariés.

Le télétravail abaisse la sécurité informatique des entreprises car les salariés n’ont pas les équipements adéquats et accèdent aux données de leurs entreprises par le réseau vulnérable qu’est internet. Le travail à distance aggrave les risques de cyberattaques pour les entreprises. Mais de la même manière qu’il faut se laver les mains pour se prémunir du coronavirus, il existe de bonnes pratiques pour prémunir les entreprises des virus informatique.

Quels risques le travail à distance fait peser sur les entreprises ?

1 ° Le rançonnage

Ce sont des logiciels malveillants qui une fois installés sur un PC, MAC, tablettes, smartphones peuvent chiffrer les données présentes sur les espaces mémoires. Pour libérer ces fichiers, les cyber-kidnappeurs réclament une rançon.
 
2° Le phishing et l’usurpation d’identité

Cela consiste à hameçonner les victimes par une pièce jointe de mail qui permet de voler les identifiants et mots de passe et permet de tromper l’interlocuteur sur de faux ordres de virements.

3° L’espionnage

C’est une menace sous-estimée par les PME qui pensent ne pas être dignes d’intérêt pour les officines ou agences en quête de secrets industriels, de savoir-faire exclusif, ou de travaux de recherche innovant. Il est pourtant fréquent et rendu possible par la vulnérabilité des logiciels non mis à jour.

4° Atteinte à l’image numérique et à la crédibilité d’une entreprise

Défigurations, exfiltrations, divulgations de données, prises de contrôle d’un système informatique …

Les 10 bonnes pratiques pour se prémunir des cyber-attaques

1 ° Appliquer les mises à jour de sécurité sans délai.

Procéder aux mises à jour des logiciels et des systèmes d’exploitation dès lors qu’elles sont proposées. Celles-ci n’apportent pas seulement de nouvelles fonctionnalités, elles corrigent les vulnérabilités.
 
2° Sauvegarder les données 

Sauvegarder régulièrement ses données sur des supports non connectés aux machines (disque dur externe, clé usb). 
 
3° Protéger les accès et mot de passe

Les mots de passe doivent être robustes et différenciés selon les usages. Il faut aussi restreindre les accès, gérer les droits, cloisonner les usages.  
 
4° Utiliser une connexion VPN (réseau internet sécurisé)

La connexion du salarié au système d’information de son entreprise doit être sécurisée. Il est préconisé d’utiliser un logiciel VPN qui crée un tunnel de connexion Internet qui rend ce qui transite à l’intérieur incompréhensible pour des personnes extérieures et rend anonyme. Il ne faut pas se connecter aux réseaux wifis publics. 

5 ° Mettre en place un protocole de vérification dans le traitement des e-mails

Il faut être vigilant dans le traitement de ses courriels (souvent utilisés par les pirates pour infecter une machine). Il ne faut jamais ouvrir des mails dont la provenance ou la forme est suspecte (expéditeur inconnu, style très impersonnel, texte visiblement traduit en français de manière automatique…). Lorsqu’un fournisseur, par exemple soumet un nouveau numéro IBAN pour un virement, il convient de déclencher un protocole rigoureux de vérification au-delà d’un simple échange de mail.

6 ° Ne pas utiliser ses outils informatiques personnels 
Utilisez les moyens professionnels sécurisés fournis par son entreprise (téléphone, ordinateur, VPN, etc.). Ne pas les contourner, par l’usage de moyens personnels (ex. : messagerie personnelle). 

7° Mettre en place une charte informatique 
L’employeur peut élaborer une charte informatique par lequel le télétravailleur s’engage à utiliser les bonnes pratiques pour préserver la sécurité informatique de l’entreprise. 
C’est un document de portée juridique qui permet de fonder les sanctions disciplinaires mais aussi civile ou pénale et qui peut être annexé au règlement intérieur. 

8 ° Préserver des informations essentielles sur papier

Éditer sur papier un annuaire de contacts validés.

9 ° S’assurer contre les cyber-attaques

S’assurer du risque cyber est aussi une possibilité même si les assureurs exigent un socle minimal de sécurité pour assumer les risques.

10 ° Prévoir des mécanismes de protection contre le vol 

Câble de sécurité, marquage visible du matériel, verrouillage automatique, chiffrement.