Le gouvernement renforce les moyens de l’Anssi

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François Fillon a annoncé mercredi en Conseil des ministres que les moyens de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), créée en 2009 pour prévenir notamment les cyber-attaques contre l’État, allaient être renforcés.

Partant du constat que “les attaques contre les systèmes d’information de l’Etat et des entreprises se multiplient partout dans le monde“, le Premier ministre a décidé “d‘accélérer la montée en puissance du dispositif national de sécurité et de défense des systèmes d’information“. Première mesure, “un groupe d’intervention rapide placé à l’Anssi, formé d’experts capables d’intervenir sur les systèmes d’information de l’Etat et des opérateurs qui en feraient la demande, permettra de traiter dans les meilleurs délais les attaques les plus graves“, a expliqué M. Fillon, selon le communiqué rendant compte des travaux du Conseil des ministres.

Une brigade d’intervention

Cette “brigade d’intervention” d’une trentaine de membres doit être capable d’intervenir, y compris à l’étranger, dès l’apparition de “premiers indices d’une attaque informatique“, a précisé au cours d’une conférence de presse Patrick Pailloux, directeur général de l’Anssi. “Une politique interministérielle de sécurité des systèmes d’information de l’Etat visant à homogénéiser et accroître la sécurité dans l’ensemble des ministères sera adoptée“, a par ailleurs annoncé le Premier ministre mercredi matin. “Aujourd’hui, chaque ministère a son propre réseau, il n’y a pas d’homogénéité“, a regretté M. Pailloux.

Le futur intranet sécurisé devrait ainsi permettre aux ministères de ne pas pâtir d’une éventuelle coupure de l’internet. Les opérateurs publics et privés chargés d’infrastructures vitales participeront en outre avec l’Etat à un partenariat visant à renforcer la défense et la sécurité de leurs systèmes d’information. Un centre de recherche associant l’Etat et les entreprises sera aussi créé pour “optimiser les capacités de recherche existantes et soutenir des projets“, a ajouté lors de la conférence de presse Francis Delon, secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale.

Enfin, les pouvoirs publics comptent développer “l’apprentissage de la sécurité dans les filières techniques et les formations d’ingénieurs“, a annoncé M. Pailloux, regrettant que la France forme insuffisamment à “l’hygiène numérique“. Ce risque informatique a été récemment illustré par la vaste attaque dont a été la cible le ministère des Finances et qui visait les dossiers ultra-sensibles de la présidence du G20 actuellement assurée par la France.

Sources : AFP, L’Informaticien

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