Google – De fausses plaintes DMCA complique la vie des webmasters

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Google a discrètement mis en œuvre une nouvelle fonctionnalité à son système de contrôle du droit d’auteur, ce qui permet de détecter les fausses plaintes DMCA. Des sites légaux étaient ainsi désindexés par la concurrence par le biais de fausse plainte pour contrefaçon !

Le géant de la recherche est en train de traiter plus d’une douzaine de millions de liens “contrefaits” par mois, mais souligne que toutes les demandes envoyées par les ayants droits sont légitimes. Depuis que Google a commencé à publier un rapport de transparence pour les demandes DMCA qu’il reçoit, le nombre de notifications envoyées a explosé.

Au cours des derniers mois, les détenteurs de droits d’auteur ont demandé à Google de retirer 12 045 130 pages Web des résultats de recherche. Malheureusement, toutes ces demandes ne sont pas légitimes…

Dans certains cas, les avis sont marqués comme faux parce que le contenu a déjà été supprimé à partir du site d’origine. Mais les systèmes automatisés utilisés par les ayants droits incluent également des contenus parfaitement légitimes ! Rappelez-vous l’exemple parfait d’UnderNews et de l’espace “Pirate Zone” désindexé il y a quelques semaines suite à une soit disant plainte alors qu’il n’y a aucun lien hypertexte.

Cela n’est pas passé inaperçu de Google (on devrait sauter de joie non ?). “Un grand studio cinématographique américain a demandé la suppression de la page IMDb pour un film sorti par le studio, ainsi que le trailer officiel publié sur un important service de média en ligne tout à fait légal“, écrivent-ils dans leur FAQ. Google ne donne pas de noms, mais ils se réfèrent à la Warner.

En gros, leurs systèmes automatisés repère des mots, termes et phrases, et si on a le malheur d’avoir ces dernier dans une page de son site, la désindexation est immédiate et sans préavis ! De quel droit me direz-vous ? Comme expliqué dans l’article concernant UnderNews, cela est tout à fait répugnant, c’est de la censure pure et simple.

Naturellement, Google ne supprime pas les liens qu’il identifie comme légitimes (on se demande bien sur quels critères, visiblement ce n’est pas sans faille). Le rapport de transparence a été mis à jour afin d’y inclure ces données.

Exemples de site touchés par de fausses requête DMCA envoyées à Google afin de les censurer : AMC Theatres, BBC, BuzzFeed, CNN, HuffPo, TechCrunch, RealClearPolitics, Rotten Tomatoes, ScienceDirect, Washington Post, Wikipedia et même le gouvernement américain.

Il ya des milliers d’erreurs de ce genre, y compris la demande de Disney de supprimer une page sur le portail musical Last.fm qui n’est manifestement pas illégale. Cela offre des possibilité de censure inimaginable ! Et combien de concurrents utilisent ce moyen facile afin de mettre hors course un ennemi un peu trop présent dans les SERPs de Google ?

Espérons que Google continuera sur la voie de la transparence concernant les fausses déclarations, et que leur système de délation va devenir plus rigoureux qu’il ne l’ai à présent…

1 COMMENTAIRE

  1. Ouais, dès l’annonce de Google il était déjà question de ce problème que la communauté avait déjà anticiper. Le tout étant de faire en sorte que Google ne puisse pas remonter jusqu’a vous. avec un graphique de l’augmentation des demande la chose serait plus claire.

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