Skimming : Le “gang des Bulgares” devant la justice française

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ATM - DAB

Le procès dit des “Bulgares” doit s’ouvrir mercredi 9 octobre 2013 au tribunal correctionnel de Dijon. Huit personnes de nationalité bulgare comparaissent pour escroquerie en bande organisée, contrefaçon de moyens de paiement et blanchiment aggravé.

Les huit prévenus avaient été mis en examen pour avoir piraté des distributeurs automatiques de billets (DAB) grâce à la méthode du skimming. Les criminels piégeaient les DAB avec un dispositif spécial dans le but de copier les bandes magnétiques et apposaient un faux clavier par dessus le vrai pavé numérique pour récupérer les codes secrets des carte bleues des utilisateurs des distributeurs automatiques de billets. Un système qui permet par la suite aux malfaiteurs de produire de “vraies-fausses” cartes bancaires et d’effectuer des retraits partout dans le monde : une fois les informations bancaires recueillies, il leur restait à ré-encoder les cartes, qui étaient utilisées à l’étranger afin que les victimes ne se rendent pas immédiatement compte des ponctions d’argent sur leur compte.

Un total de 1,2 million d’euros de préjudice estimé

Dans cette affaire, les malfaiteurs ont sévi en Bourgogne, mais aussi un peu partout dans le nord de la France. Le préjudice serait d’1.2 million d’euros. Plus de 3 500 cartes bleues auraient été piratées par ce gang. Des retraits qui ont été effectués dans une vingtaine de pays, on imagine facilement que les cartes de crédit ainsi piratées étaient revendues au plus offrant via le Black Market et des sites undergrounds spécialisés dédiés dans le carding.

L’affaire ne date pas d’hier : les deux premiers membres du gang ont été interpellés à Auxerre 2011. Les autres  arrestations ont suivi dans le nord de la France après une longue enquête diligentée par la brigade de recherches de Dijon en 2012. La tête du réseau a été arrêtée à Sofia en Bulgarie, puis extradée en France en attendant le procès.

Pas d’information sur le nombre présumé de victimes en France pour l’instant.

2 Commentaires

  1. Et la victime serait toujours l’utilisateur. Il faut être plus conscient de ce genre de conduite pour les arrêter définitivement sinon quel est l’intérêt de ces cartes bancaires s’elles ne sont pas suffisamment sécurisées.

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