Piratage : Vol des empreintes digitales de 5,6 millions de fonctionnaires américains

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L’Office of Personnal Management (OPM), une agence en charge de la fonction publique aux États-Unis, a avoué publiquement que les empreintes digitales de 5,6 millions employés ont été volées par des cybercriminels non identifiés.

Le piratage aurait été réalisé en juin dernier, et aurais permis aux pirates informatiques d’accéder aux informations personnelles de plus de 21 millions d’Américains (numéro de sécurité sociale compris). L’agence avait tout d’abord nié puis déclaré que seulement 1,1 million d’empreintes avaient été dérobées, pour finalement avouer l’ampleur du casse numérique : 5,6 millions d’empreintes digitales dérobées.

Comme le rapporte CNN, ce piratage est très probablement le fait de cybercriminels chinois. A noter aussi, qu’en pénétrant au sein de la base de données de l’OPM, ces derniers ont pu avoir accès à la liste de fonctionnaires chargés de dossiers « secret défense ». Joel Brenner, consultant sur le thème de la protection des données numériques, expliquait au Washington Post en juillet dernier, qu’il s’agissait d’une “catastrophe pour le contre-espionnage”. Sa principale crainte était que les pirates puissent éventuellement faire du chantage aux fonctionnaires en charge de données sensibles et que ces derniers deviennent des cibles pour des pays étrangers en recherche d’espions. 

À l’heure actuelle, comme l’a fait savoir l’OMP dans un communiqué paru sur son site, les risques que ces empreintes soient détournées est “limité”. Toutefois, l’agence n’est pas entrée dans les détails lorsque Wired a demandé sur quoi se basait une telle déclaration, renvoyant les journalistes notamment vers les services de renseignement.

L’affaire va maintenant passer entre les mains d’un groupe d’experts composé notamment de membres du Pentagone et du FBI. Pour rappel, le hack de l’OMP avait mené à la démission de sa directrice, Katerine Archuleta. Encore pire par rapport aux possibilités de chantage, les autorités s’inquiètent de l’éventualité du vol des SF-86 forms (questionnaire National Security Positions) qui contiennent notamment des déclarations sur des prises de drogues passées ou sur des relations adultères, rendant aisée toute forme de chantage…

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