Piratage d’une centrale nucléaire sud-coréenne

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Voila qui inquiète, et pour cause. Une centrale nucléaire sud-coréenne a été victime d’une cyberattaque sévère d’origine inconnue qui a fortement touché ses systèmes internes.

La Corée du Sud a été touchée par une cyberattaque ciblée visant une de ses centrales nucléaires, obligeant l’opérateur KHNP de procéder à des exercices afin de tester la capacité de la centrale nucléaire à faire face à une cyberattaque à grand eéchelle. Un pirate non identifié a réussi à s’introduire au sein de la centrale et à accéder aux plans des réacteurs nucléaires, en menaçant d’autres fuites au passage si l’opérateur refusait de stopper la centrale.

Selon la presse sud-coréenne, le pirate a pu accéder à des plans de réacteurs, des cartes de sol et à d’autres informations internes sur la centrale. La semaine dernière, avec l’aide d’un compte Twitter, le pirate a affiché des données volées révélant ainsi les modèles internes et les manuels des réacteurs nucléaires Gori-2 et Wolsong-1 exploités par Korea Hydro and Power Co. nucléaire (KHNP), filiale de la compagnie publique Korea Electric Power. Le pirate a également menacé de diffuser plus d’informations à moins que les réacteurs ne soient arrêtés.

La fuite d’informations comprend aussi des données importantes sur l’état de l’air et les systèmes de refroidissement des installations, un rapport de l’exposition aux rayonnements, et les données personnelles des employés.

Le KHNP via son PDG Cho Seok et le gouvernement sud-coréen ont déclaré que seules des informations noncritiques” ont été volé par le pirate et que les données compromises ne peuvent pas nuire à la sécurité de la centrale nucléaire. La société va également mener de vastes exercices dans quatre de ses complexes la semaine prochaine. La KHNP, le seul opérateur nucléaire en Corée, gère 23 réacteurs nucléaires de la Corée du Sud, qui fournissent environ 30 pour cent des besoins en électricité du pays.

Pas d’accusation envers la Corée du Nord pour ce piratage des centrales de KHNP. Un fonctionnaire de KHNP a déclaré à Reuters que le piratage semble être le travail “d’éléments qui veulent provoquer des troubles sociaux,” mais il a ajouté qu’il n’avais pas d’idée spécifique à l’esprit. L’attaque a été qualifiée de cyberterrorisme.

Nous ne pouvons pas tolérer que des cyberattaques entraînent l’arrêt de nos opérations nucléaires“, a déclaré Cho Seok lors d’une conférence de presse, assurant que le réseau utilisé pour la gestion des réacteurs était inaccessible de l’extérieur. Nous allons continuer à exploiter les centrales nucléaires en toute sécurité, quelles que soient les tentatives malveillantes, cyberattaques y compris“, a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, un compte Twitter qui prétend représenter une organisation anti-nucléaire basé à Hawaï a revendiqué la responsabilité de l’attaque de la centrale nucléaire en Corée du Sud, bien que les identités des intrus n’ont pas encore été confirmées.

Les enquêteurs ont pu remonter jusqu’à de multiples adresses IP à Shenyang, ville du nord-est de la Chine proche de la frontière nord-coréenne. L’un des auteurs présumés du piratage a exigé sur Twitter la mise à l’arrêt de trois réacteurs nucléaires sud-coréens avant jeudi, faute de quoi il promettait de semer “la destruction”.

Des équipes de surveillance mises sur pied par l’autorité de sûreté nucléaire sud-coréenne, la compagnie KHNP et les pouvoirs publics ont été placées en état d’alerte. La participation des autorités chinoise a été souhaitée.

4 Commentaires

  1. Les cyber-attaques touchent les administrations , les entreprises.Certaines sont déjoués , d’autres pas.S’il s’agit d’une attaque DDOS il est conseillé d’avoir plusieurs serveurs.S’il s’agit d’une intrusion dans votre système informatique.Il vous faut un bon firewall.

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