Opération Shadow Web : Le forum illégal InFraud démantelé

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Énorme opération conjointe des autorités américaines, européennes, australiennes et asiatiques pour démanteler le forum underground illégal sur le Deep Web InFraud. Le bilan annonce 13 arrestations dont une en France connue sous le pseudo de « Darker » / « dark3r.cvv ».

La spécialité de cet espace du DarkNet était la vente de données bancaires piratées, de données personnelles volées ainsi que de malwares. 36 personnes ont été inculpées par la justice américaine. Mercredi 7 février, le ministère de la justice a annoncé l’arrestation de treize d’entre eux dans sept pays. L’un des suspects a été appréhendé en France, les autres aux États-Unis, en Australie, au Royaume-Uni, en Italie, au Kosovo et en Serbie. Il s’agit donc d’une vaste opération coordonnées d’envergure internationale ciblant un réseau cybercriminel mondial.

Le montant des préjudices s’élèverait à plus de 530 millions de dollars (soit 431 millions d’euros) d’après les enquêteurs. Le forum illicite InFraud affichait clairement sont but en prônant le slogan : “in fraud we trust“. InFraud, en tant que forum, permettait aux membres inscrits d’échanger leurs adresses et leur marchandise frauduleuse, souvent en redirigeant vers des espaces privés appartenant à l’un des membres de la communauté. Il s’agit donc d’un intermédiaire de taille pour le trafic. Les administrateurs sont allés plus loin encore, en proposant d’être un tiers de confiance pour les transactions (escrow), notamment en matière de paiements via crypto-monnaie. Les vendeurs autorisés étaient triés sur le volet et devait fournir des données bancaires de qualité supérieure s’ils voulaient faire de la publicité sur le forum.

Côté statistiques, les autorités ont recensée Ceux-ci étaient 10 901 en mars 2017. Cette opération anti-cybercriminalité est l’une des plus importantes menée par la justice à ce jour, en collaboration avec une multitude de pays. La France y a participé par le biais de l’unité de la police nationale spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité : OCLCTIC.

Le fondateur présumé, un résident ukrainien n’a pas pu être arrêté. Mais des administrateurs, super-modérateurs et autres VIP ont été appréhendés.

« Les criminels impliqués dans de telles combines croient qu’ils peuvent nous échapper en se cachant derrière leurs écrans d’ordinateur, ici et à l’étranger, mais comme le montre cette affaire, le cyberespace n’est pas à l’abri de la justice », a souligné dans le communiqué Derek N. Benner, un cadre du ministère de la sécurité intérieure américain.

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