La Géorgie a vécu la plus grande cyberattaque de son histoire

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La Géorgie a été victime d’une cyberattaque massive ayant visé un important FAI national ce qui a impacté directement plus de 15 000 sites Web hébergés sur l’infrastructure Pro-Service, l’hébergeur géorgien le plus important, qui permet l’accès aux divers sites gouvernementaux, de presse et aux chaînes de télévision.

Un pirate informatique a directement visé l’hébergeur ce lundi et a détruit temporairement plus de 15 000 sites Web (défacés puis mis hors ligne) et services hébergés sur l’infrastructure de Pro-Service. 2 000 sites officiels et / ou critiques figurent parmi la liste des services impactés par la cyberattaque. La presse géorgienne fait état d’un grand impact puisque ce sont les sites de divers organismes gouvernementaux, de banques, de tribunaux, de journaux locaux et de chaînes de télévision ((TV Imedi et TV Maestro)) qui ont tous été touchés dans leur globalité.

Cela a causé un vent de panique sur le pays alors même que la cyberattaque n’a pas été très sophistiquée d’après les chercheurs en sécurité. L’attaquant a posté une image de l’ancien président géorgien Mikheil Saakashvili, avec le texte “I’ll be back” superposé (voir image ci-dessus).

Certains sites ne sont toujours pas redevenus opérationnels à ce jour mais la plupart le sont. Le responsable de ces attaques n’a pas encore été identifié, mais les autorités ont déclaré avoir ouvert une enquête.

Notons que le site Internet de la présidente géorgienne Salomé Zourabichvilia faisait parti des sites impactés par l’attaque massiveL’agence de presse géorgienne Interpress a indiqué que le site web des tribunaux géorgiens ainsi que plusieurs agences gouvernementales, ONG et médiasont également été touchés.

Cette dernière attaque en date rappelle de mauvais souvenirs aux géorgiens, lorsqu’en 2008, la guerre russo-géorgienne avait poussé des pirates russes à détourner le trafic Internet géorgien à travers des serveurs en Russie, afin de pirater des sites Web gouvernementaux et des stations de radio et de télévision. De nombreux Géorgiens n’ont pas tardé à lier ou à comparer la disparition massive de sites cette semaine aux attaques de 2008, bien qu’il n’existe aucune preuve à l’appui de telles théories, pour l’instant.

Ci-dessous, un commentaire d’Emmanuel Mériot, Country Manager France et Espagne chez Darktrace à propos de la cyberattaque en Géorgie :

“C’est un autre exemple de tensions géopolitiques qui se propagent dans le cyberespace. La destruction de sites Web n’est pas compliquée à réaliser, mais l’ampleur de cette attaque et les perturbations causées sont considérables.

Aujourd’hui, nous devons nous attendre à une escalade des attaques à motivation politique et à l’utilisation du piratage informatique pour cibler non seulement les sites et services gouvernementaux, mais aussi les médias, les organisations à but non lucratif et d’autres organisations du secteur privé”.

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