Justice vs AdBlock Plus : Un racket des sites illégal ?

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AdBlock Plus se sert de ses utilisateurs pour faire payer les médias sous la contrainte afin de figurer dans la White List, au prétexte de débarrasser le Web de la publicité intrusive. Ses prestataires pourraient être assimilés à des complices.

La société Eyeo GMBH qui a repris le projet et qui a développé un modèle économique autour de celui-ci semble intéresser la justice… Parmi tous les ad-bloqueurs du marché, un seul a opté pour cette stratégie commerciale : AdBlock Plus.

Le problème repose sur le modèle économique choisi : les éditeurs de sites Web qui veulent voir la publicité affichée sur leurs sites et outrepasser le blocage (via une liste blanche) doivent reverser une partie de leurs revenus à l’éditeur d’Adblock Plus. En clair, une même publicité peut très bien apparaître sur un site A et ne pas apparaître sur un site B, si l’éditeur du site A a payé l’éditeur d’Adblock Plus et que l’éditeur du site B ne l’a pas fait. Dit autrement, Eyeo GMBH obtient un prélèvement qui n’a rien de spontané auprès des éditeurs en contrepartie du déblocage des publicités de leurs sites, pratique pouvant être assimilée à du racket.

Par exemple, sur UnderNews, les publicités de type “régie” ont toutes été supprimée et abandonnées car plus de 45% des visiteurs utilisent AdBlock Plus. Les revenus étaient donc minimisés et la pollution visuelle pour la minorité restante n’était pas juste. On peut donc tenir AdBlock responsable de cela : à ce jour, un site ne peut plus compter sur les revenus de la publicité pour perdurer ! Il a fallu trouver d’autres solutions au plus vite afin de ne pas fermer… mais cela n’est pas le but de cet article.

Pénalement parlant, AdBlock Plus pose donc problème, et les éditeurs allemands ont déjà commencé à sévir et ont entamé des procédures judiciaires à son encontre : ils ont attaqué Eyeo en arguant que son modèle économique était “illégal”. Thomas Port, responsable de SevenOne Media, la branche marketing de Pro7Sat.1, s’est justifié : « Nous estimons que le modèle économique que la firme Eyeo impose avec son bloqueur de publicité est illégal, ce que nous souhaitons faire clarifier devant la justice ».. Ils iront au bout et il est probable que Eyeo GMBH sera condamné. Et cela ne s’arrêtera pas là car tous les prestataires d’AdBlock, agences de communication, agences de buzz, prestataires techniques pourraient aussi être attaqués pour complicité d’extorsion. Leurs mandataires sociaux sont-ils au courant ? Continuent-ils de travailler pour Adblock Plus par ignorance ou par appât du gain ?

AdBlock Plus déclare vouloir protéger les utilisateurs. Oui bien entendu c’est louable, mais est-il conscient que les webmasters rackettés vont être obligés à un moment de racketter à leu tour les visiteurs du site ? La règle est simple et extrême pour certains : AdBlock activité = pas d’accès au contenu. En effet, sans revenu, pourquoi proposer du contenu et travailler gratuitement ? Est-ce viable ? On connait la réponse… et c’est triste car ça tue le Web à petit feu. Les utilisateurs ne savent pas qu’un Internet sans publicité veut aussi dire un Internet sans contenus. Pas plus qu’ils ne savent que la publicité est, in fine, gage d’indépendance éditoriale.

A noter que Google aurait été, selon des médias allemands, le premier à payer Eyeo pour débloquer ses publicités. Et verserait aujourd’hui près de 25 millions d’euros pas an selon certaines sources. Alors, le moteur de recherche a-t-il rendu les armes ? Pas tout à fait. Il a commencé par protéger son business sur mobile en bloquant l’installation automatique d’AdBlock Plus sur Android. Il est aussi capable de bloquer AdBlock Plus sur Chrome, qui représente entre 30 et 50% du marché des navigateurs Web en Europe. Il reste aujourd’hui le seul qui peut mettre un terme aux AdBlocks, espérons donc qu’il trouvera une solution compétitive pour tous.

Ce dernier a bien réussi à désindexer toutes les pages de type “parking” des résultats de recherche.

Till Faida, le patron d’ABP tente de défendre son business mais il y a trop de contradictions… vous pouvez lire l’interview complète publiée par le Journal Du Net ici.

Et vous, quel est votre avis sur cette question cruciale pour l’avenir du Web libre ?

12 Commentaires

  1. En indiquant que le modèle de ABP est illégal, sans le moindre commencement de début de preuve, vous tentez de discréditer une société légitime.

    Vos dataires sociaux sont-ils au courant? Continuent-ils de travailler pour vous par ignorance ou par appât du gain?

    • C’est inexacte : Pour moi comme pour de nombreux éditeurs, AdBlock c’est du racket ! Payer leur pseudo organisme autoritaire pour apparaître dans leur fameuse liste blanche c’est abusé, il y a des limites qu’il ne faut pas dépasser.

      Ce n’est pas une entité réglementée ni un gouvernement, aucun éditeur n’a a pâtir de leurs chantage “payez ou soyez bloqués”. Donc renseignez-vous avant de dire des âneries svp… Si vous voulez des preuves de ce racket organisé sur fond de pression anti-pub, c’est facile, tapez juste dans Google… regardez par exemple ce super article sur JDN : http://www.journaldunet.com/media/publishers/adblock-racket.shtml ! Tout est dit et ça mérite la PRISON ! Le racket ne peut être légal, réveillez-vous !

      Bref, à bon entendeur, salut.

      • Ah bon, quelles sont ces limites à ne pas dépasser? Le fait de vous déplaire est une limite à ne pas dépasser?

        ABP utilise sa liberté d’expression en publiant une liste blanche.

        En quoi est-il totalitaire de s’exprimer?

        Quelles lois ont été violées?

        Vous rendez-vous compte que le fait de ne pas aimer une chose ne vous donne pas le droit de l’interdire ni de l’accuser sans aucune preuve de violer la loi?

        Vous rendez-vous compte que la diffamation peut VOUS mener au tribunal?

        • Je vois que vous n’avez pas pris la peine de lire les articles en fait. Vous devez troller exprès, navrant, je n’ai pas plus de temps à perdre… Commencez par regarder le point d’interrogation dans le titre de l’article.

          ABP utilise sa liberté d’expression en publiant une liste blanche.
          En quoi est-il totalitaire de s’exprimer?
          Quelles lois ont été violées?

          Le racket vous connaissez ou pas ? Visiblement non, aller donc vous acheter un dictionnaire avant de venir répondre ici une nouvelle connerie la prochaine fois 😉 Une liste blanche payante n’est en aucun cas une “liberté” comme vous dites. Pourquoi les plus riches auraient le droit de polluer le Web avec des pubs alors que ceux n’ayant pas les moyen de payer non ? Bref, allez déjà lire les articles et ont en reparlera quand vous aurez enfin saisi les tenants et aboutissants de cette affaire…

          • Je vois que vous n’avez pas pris la peine de lire mon message en fait. Vous devez troller exprès, navrant, je n’ai pas plus de temps à perdre… Commencez par regarder le point d’interrogation dans mon message.

            Et répondez à mes questions :

            En quoi est-il totalitaire de s’exprimer?
            Quelles lois ont été violées?

  2. Il y a des alternatives à la publicité : Ploum pratique le prix libre, et beaucoup font ça sur leur temps libre. Je ne vois pas en quoi bloquer la publicité tue le web libre. Au contraire, la publicité rend dépendant des agences, et en tant qu’utilisateur, je ne souhaite pas être envahis par cette saloperie. J’évite consciencieusement les sites affichant de la publicité. C’est pas une perte de revenu ça ?

  3. On peut bloquer les pubs? Salauds, pourquoi vous m’avez pas dit ça plus tot?
    Maintenant mes enfants peuvent aller sur internet sans que ça leur donne envie d’acheter des tas de trucs que je ne peut pas payer.

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