Siggi, indic de 17 ans pour le FBI dans l’affaire WikiLeaks

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Sigurdur Thordarson ou encore « Siggi », un jeune islandais de 17 ans a espionné Julian Assange et WikiLeaks pour le compte du FBI. Il s’est confié au site Slate au cours d’une série d’entretiens.

Cela fait maintenant plus de 2 ans que la justice américaine enquête sur Julian Assange, le porte-parole de l’association WikiLeaks. Au cours du mois d’août 2011, le FBI reçoit un coup de pouce de la part de Sigurdur Thordarson, un jeune islandais de 17 ans surnommé Siggi.

C’est suite à une conférence donnée par Julian Assange que Siggi en devient l’admirateur et décide de faire du bénévolat pour WikiLeaks. Rapidement, lui et Julian Assange se rapprochent et deviennent amis. Cependant, les intentions de Siggi ne sont pas ce qu’elles prétendent être. Si le but de Wikileaks est la mise en transparence d’une réalité sociale, politique et militaire, le jeune islandais n’est là que pour les émotions fortes et le frisson de l’interdit. Mais un beau jour, ce dernier se rend compte que lé bénévolat l’ennuie. C’est pourquoi il décide de trahir Wikileaks en août 2011 et envoie un mail à l’ambassade américaine de Reykjavik affirmant qu’il détient des informations confidentielles à propos de Julian Assange. Sa vocation d’espion est née.

Plusieurs mois durant, Sigurdur Thordarson dérobe diversions informations et les transmet au FBI : extraits de correspondance, photographies, géolocalisation de bénévoles/militants… Siggi envoie le maximum d’infos au FBI. Ceux-ci lui demandent même d’enregistrer des conversations du porte-parole de Wikileaks afin de prouver son implication dans une opération de piratage informatique.

Si les autorités Islandaises confirment que Siggi a eu des contacts avec le FBI, l’agence gouvernementale américaine refuse tout commentaire à propos de ses liens avec le jeune espion, clamant que ce n’est pas son rôle de s’étendre sur ses techniques et outils d’information utilisés dans le cadre de ses enquêtes. Le jeune espion affirme néanmoins que le FBI lui a versé 5 000 dollars dans le but de couvrir ses dépenses au cours de cette enquête controversée et source de conflits internes au sein même du FBI.

Plutôt ironique que Wikileaks, dont le but est de révéler ce genre d’affaire, en soit aujourd’hui la victime. Vivement que des producteurs hollywoodiens se saisissent de l’affaire pour la porter sur le grand écran.

 

Sources : Gizmodo, Europe1