Selon Julian Assange, les États-Unis sont une menace pour Internet

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Le créateur de WikiLeaks, Julian Assange, reclus depuis juin 2012 à l’ambassade d’Équateur à Londres, a décidé de sortir du silence. Son message : les États-Unis sont entrés en propagande contre la Chine et surveillent toujours plus les Internautes, menaçant leur liberté.

A quelques jours de la sortie de son ouvrage « Menaces sur nos libertés, Comment Internet nous espionne, comment résister », (qui est une synthèse de cet épisode de Cypherpunks, avec Jacob Appelbaum, Andy Müller-Maguhn, et Jérémie Zimmermann), Julian Assange a décidé de s’adresser à la presse, après des mois de silence médiatique. 

Son message concerne surtout le pays qui le traque depuis qu’il a publié, sur WikiLeaks, environ 250 000 câbles diplomatiques : les États-Unis. Concernant leur récente intervention dans les médias contre la Chine, dont ils accusent l’armée d’abriter des hackers pour espionner les États-Unis, Julian Assange répond à l’hebdomadaire Le Point : « Depuis trois mois, la propagande bat son plein : certes, des attaques informatiques viennent de Chine, mais elles sont au moins aussi importantes voire insidieuses à venir d’Occident. Idem pour la censure. »

Le gouvernement US à la botte de la NSA

L’hacktiviste australien de 41 ans accuse le gouvernement américain d’être de plus en plus sous l’emprise des services secrets, et notamment de la NSA (National Security Agency). Ce qui est inquiétant, dans le sens où ce pays a un impact indéniable sur l’avenir d’Internet dans le monde : « Ce sont les Américains qui sont à l’origine du Web et, dès qu’ils changent quelque chose, cela a un impact sur tous les internautes du monde entier », a-t-il expliqué au Point. Il souligne notamment l’utilisation des grandes entreprises par l’État américain : « Google renseigne la NSA. Quand, début avril 2010, Google a été attaqué par des pirates, c’est la NSA qui a pris sa défense (…) Google est en train de fusionner avec les instruments du pouvoir traditionnels aux États-Unis. » 

Siège de la National Security Agency, à Fort George G. Meade, Maryland, États-Unis.
Siège de la National Security Agency, à Fort George G. Meade, Maryland, États-Unis.

Il revient aussi sur le site de microblogging Twitter, qui, selon lui, résistait plutôt bien, dans le passé, à la pression du FBI qui voulait surveiller les utilisateurs. Mais cette résistance s’est relâchée depuis un an, comme le démontre par exemple, la fermeture récente du compte d’un Anonymous en Suède, pourtant suivi par 60 000 followers.

 

Article original : L’Informaticien