Runkeeper – L’application sportive accusée d’espionnage des utilisateurs

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Runkeeper est connue pour être “l’application emblématique du running“, avec plus de 45 millions d’utilisateurs. Mais voila, l’appli vient d’être épinglée par un régulateur européen pour la collecte et le transfert de données personnelles des utilisateurs. L’éditeur parle de bug et corrige en vitesse.

Selon le Conseil des Consommateurs Norvégien (NCC), l’application Android et iOS Runkeeper serait un peu trop gourmande des données personnelles de ses utilisateurs. Ce type d’appli de tracking d’activité semblent avoir largement contribué à la montée en puissance du running et est massivement utilisé. Runkeeper revendique aujourd’hui 45 millions d’utilisateurs de part le monde.

 La problématique des données personnelles est critique pour ce genre d’applications : en effet, ces dernière doivent recueillir un maximum de données pour générer des statistiques fiables. Tous les capteurs des smartphones sont mis à contribution, y compris la géolocalisation GPS. Mais où vont ces précieuses données et comment sont-elles utilisées ensuite ?

Runkeeper dans le colimateur

Dans un rapport publié le 10 mai dernier (PDF), l’organisme de défense des consommateurs norvégiens dénonce l’utilisation faite des données personnelles des utilisateurs par Runkeeper. Ainsi, pendant leur test, l’application aurait transmis des données une dizaine de fois en 48 heures alors qu’elle n’était pas en cours d’utilisation.

Pire, ces même données seraient ensuite revendues à des annonceurs publicitaires, basés notamment aux États-Unis, comme le rapporte Ars Technica. Le NCC indique que ces données personnelles ne seraient pas supprimées même après la clôture des comptes utilisateurs.

Une plainte contre l’éditeur du logiciel

L’accusation contre Runkeeper ne s’arrête pas là et l’organisme pointe du doigt le grand nombre de permissions d’accès demandé systématiquement par l’application lors de son installation ainsi qu’une politique de confidentialité qui change un peu trop souvent sans que les utilisateurs n’en soient avertis.

Face à ses nombreux problèmes et constatations, le NCC à porté plainte contre la firme FitnessKeeper, éditrice de l’application de running Runkeeper. Cependant, la société n’ayant aucune filière en Europe, il semble peut probable qu’elle n’aboutisse… surtout qu’elle n’est pas soumise à la loi européenne.

L’éditeur américain assure prendre très au sérieux sa responsabilité à l’égard de la confidentialité des données de ses utilisateurs et promet corriger cela lors de la prochaine mise à jour de l’appli. A chacun de prendre sa décision ensuite en toute connaissance de cause : confiance ou pas ?

Notons au passage que le NCC a d’autres applications dans la ligne de mire comme Tinder ou encore Happn, qui transfèrent elles aussi les données personnelles des utilisateurs vers des annonceurs. Le problème n’est pas prêt d’être résolu visiblement !

 

Sources : BeGeek, ZDNet, ARS Technica

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