Italie : 27 sites de partage bloqués sans procès sur simple demande

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Un Monstre à Paris

Un distributeur italien a déposé une plainte le 27 février 2013, parce-que le dessin-animé « un monstre à paris » était disponible sur plusieurs plateformes de partage  de streaming et d’hébergement de fichiers.

Et devinez quoi ? En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le procureur de Rome, a décidé, sans le moindre procès (!), d’exiger le blocage des 27 sites en question, dont la plupart sont pourtant couramment utilisés pour des applications légales.

Tous les noms de domaines ont été bloqués au niveau du FAI national et sont dorénavant inaccessibles depuis l’Italie.

italy-rapid

La liste est conséquente, la voici en détail :

  • bitshare.com
  • cineblog01.org
  • clipshouse.com
  • cyberlocker.ch
  • ddl-fantasy.org
  • filmfreestream.org
  • filmnuovistreaming.com
  • filmpertutti.tv
  • flashdrive.it
  • flashstream.in
  • freakshare.com
  • gatestreaming.com
  • italiafilm2.com
  • likeupload.net
  • megaload.it
  • nowdownload.co
  • nowvideo.co
  • panicmovie.altervista.org
  • queenshare.com
  • rapidgator.net
  • robin-film.net
  • speedvid.tv
  • streamingworld.forumcommunity.net
  • uploaded.net
  • uploadjet.net
  • videopremium.net
  • yourlifeupdated.it

Fulvio Sarzana, un avocat spécialisé dans les litiges concernant Internet et le droit d’auteur, se dit préoccupé par les événements et s’exprime sur le sujet :

Je pense que des opérations de ce type peuvent mettre en péril la liberté d’expression, et mettre en danger des sites Web légitimes. Elles contraignent également les libertés civiles.

Le droit d’auteur ne peut pas être considéré comme un droit plus essentiel que la liberté d’expression, ou comme une question plus importante que celle d’un internet libre et ouvert.

L’ordre de filtrage des sites a été donné à la demande d’un petit distributeur italien pour un simple dessin animé.

Il est clair qu’il n’y a pas de respect des proportions quand des sites entiers contenant des millions de fichiers légaux sont censurés pour violation potentielle du droit d’auteur d’un seul film“, conclut-il.

Faudra t-il, dans un avenir proche, abandonner les DNS que contrôlent nos fournisseurs d’accès et n’utiliser que des DNS publics non censurés ? Naviguer uniquement à travers un VPN afin d’échapper aux divers filtrages ? Tout le porte à croire et c’est bien triste !

 

Sources : TorrentFreak, TorrentNews