FBI vs terrorisme – Vers un backdoor sur les smartphones ?

3
100

Bientôt, le chiffrement par défaut présent sur les systèmes iOS et Android empêchera de lutter contre les terroristes et les pédophiles selon le directeur du FBI qui préconise l’ajout d’une « front-door » réservée aux autorités, distincte de la backdoor car connue et encadrée par la loi.

Depuis plusieurs semaine,s le FBI fait savoir qu’il est formellement contre le chiffrement mis en place sur Android et iOS : « Cela m’ennuie de voir ces entreprises orienter leurs efforts marketing pour promouvoir un service permettant aux utilisateurs de se placer hors d’atteinte de la loi » expliquait en septembre son directeur, James Comey. Selon lui, le chiffrement des terminaux mobiles empêchera toute action du FBI visant à stopper les terroristes et les pédophiles.

Une loi de 1944 obligeait les sociétés de téléphonie à intégrer un backdoor dans leurs appareils. C’est cette même loi CALEA que le directeur du FBI a invoqué en demandant une nouvelle loi les obligeant à faire de nouveau cela. James Comey souhaite donc qu’une backdoor puisse être implémentée dans le chiffrement d’iOS et Android. Le patron du FBI parle cependant de « front-door ». « Nous voulons utiliser la porte de devant, avec clarté et transparence, et avec des orientations claires prévues par la loi » précise-t-il.

Backdoor ou frontdoor, consiste à introduire volontairement une faille dans l’implémentation du chiffrement. Mais comment en réserver l’exploitation aux seules autorités américaines ? Pour Comey, le risque d’utilisation par des tiers malveillant existe certes mais peut être contré. Cette affirmation n’a visiblement pas convaincu…

 

3 Commentaires

Les commentaires sont fermés.