Un pirate plaide coupable pour vente d’accès à des serveurs gouvernementaux américains

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Un pirate informatique originaire de Pennsylvanie a plaidé coupable pour la vente d’accès au Département de l’Energie et des supercalculateurs américain. L’accusation provient du FBI.

Andrew James Miller de Pennsylvanie a plaidé coupable face à des accusations formulées par le Federal Bureau of Investigation (FBI) indiquant que le pirate informatique a tenté de vendre des accès non autorisés à des serveurs gouvernementaux américains.

Miller, un membre du groupe de pirates Underground Intelligence Agency, a été arrêté en juin. L’homme de 24 ans s’est en effet introduit dans les supercalculateurs au sein du Centre de recherche informatique scientifique national de l’énergie au Lawrence Berkeley National Lab en Californie et  dans les universités qui sont connectées à ces systèmes.

Selon des documents judiciaires (PDF) diffusés par Wired, une université japonaise, l’Université de Harvard et l’Université de Californie ont toutes servies de passerelle d’accès à Davis Miller afin d’obtenir un accès root sur les ordinateurs du gouvernement américain.

Les supercalculateurs nationaux de l’énergie du centre dédiés aux recherches scientifiques informatiques sont parmi les plus puissants au monde. Bien que nos PC standard peuvent contenir jusqu’à 16 Go de mémoire interne, les ordinateurs du département vont eux, jusqu’à 212 TB de mémoire ! Ces types de ressources permettrait au ministère de la recherche scientifique de mener à bien des expériences complexes dans des domaines tels que l’astrophysique, la fusion nucléaire, la prévision des changements climatiques, la combustion, l’énergie et la biologie.

Miller s’est fait piégé en ligne par un agent du FBI infiltré au cours de conversations sur Internet, alors qu’il proposait d’offrir l’accès aux  supercalculateurs en échange de 50 000 dollars. Miller s’est également vanté d’avoir pu s’introduire dans les serveurs mandataires sociaux des sociétés comme Yahoo, Google et American Express.

Pour tester les prétentions du pirate, l’agence fédérale a versé à Miller 1000 $ pour acheter l’accès illégal au réseau de télécommunications du cabinet RNKTel, mais n’a pas pu s’octroyer les 50 000 $ pour l’accès au superordinateur.

L’acte d’accusation déclare :

“Miller et d’autres membres du groupe de pirates  subrepticement et sans autorisation, ont installé des portes dérobées sur des serveurs informatiques et ont créés des accès secrets qui garantissaient un accès root sur ces serveurs compromis. Miller et ses complices ont ensuite vendus ou cédés ces accès et d’autres identifiants de connexion volés à des cybercriminels, y compris à un agent infiltré du FBI “.

Miller pourrait être condamné à 18 mois de prison ferme dans le cadre d’un accord de plaidoyer avec les autorités fédérales…

2 Commentaires

  1. De tels actes ne sont-ils pas une certaine forma d’atteinte à la sécurité nationale? C’est tout de même des codes extrêmement sensibles d’autant plus que les hackers s’en vantent une fois en leur possession.

    • Les pirates* – pas hackers – merci.

      Bel exploit (et pied-de-nez au gouvernement américain) que je salue, mais il n’a rien construit pour faire avancer l’Internet.

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