L’ANSSI milite pour des backdoors cryptographiques obligatoires

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Le directeur de l’ANSSI est revenu récemment sur les nombreux débats actuels autour du chiffrement sur Internet. Il explique qu’il est indispensable qu’un accès puisse être aménagé pour permettre aux autorités de déchiffrer tout contenu échangé, avec l’aval de la Justice.

Cette réaction semble être dans la mouvance de la déclaration de David Cameron, premier ministre britannique, souhaitant purement et simplement interdire le chiffrement. Guillaume Poupard, le directeur général de l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), a expliqué à la presse être pour une cryptographie efficace mais contrôlée par des backdoors dédiés aux autorités dans certaines situations définies et encadrées par la Justice.

Aujourd’hui les télécommunications électroniques doivent pouvoir être interceptées sur réquisition judiciaire ou pour des raisons de sécurité, en étant encadrées par la loi. À un moment, il faut être capable de déchiffrer, mais ce n’est pas parce qu’il faut pouvoir accéder à ces données en clair que tout doit passer en clair“, a-t-il confié, dans des propos rapportés par Next Inpact.

Cela implique donc un usage raisonné du chiffrement ne ligne (pas de décision extrême comme l’interdiction donc), étant donné que les technologies de cryptographies ont tout à fait leur place dans la sécurité de services essentiels en ligne tels que les banques et le paiement en ligne.  “Le mal ce n’est pas la cryptographie, mais l’usage qu’on peut en faire. Il y a un besoin de cadrage“, a t-il ajouté.

Dans tous les cas, il faut s’attendre prochainement à des modifications concernant la législation des communications chiffrées.

 

Source : Numerama

4 Commentaires

      • Une bonne extrapolation pour en venir à un titre sensationnaliste en somme…

        Qu’est-ce qui dit que le monsieur de l’ANSSI ne parlait pas plutôt de conservation de logs du côté des fournisseurs de services ? Rien, la citation d’origine est vague.

        Où est-il question de « militer » plutôt que simplement donner son avis ou son point de vue ? Nulle part.

      • …oh, et il reste une large différence entre la « backdoor cryptographique » et la simple fourniture des clés aux autorités, qui reste déjà plus probable.

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