Free : Xavier Niel s’exprime sur AdGate et le bras de fer contre Google

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Free AdGate

Xavier Niel, le fondateur de Free, répond à toutes les attaques, interviewé dans Le Figaro. Il confirme le bras de fer à l’encontre de Google mais ne laisse aucune chance aux Webmasters et entrepreneurs français vivants des revenus publicitaires en ligne.

A propos du fameux blocage de la publicité de Google (Free AdGate), il déclare :Tous les acteurs pensent qu’il faut négocier avec Google et obtenir une juste rémunération. Nous sommes les seuls à avoir eu le courage d’établir un rapport de force. Dès jeudi matin, nous allons interroger nos abonnés sur notre site, en leur laissant le choix d’avoir ou pas de la publicité lorsqu’ils naviguent sur le Web“.

Xavier Niel évoque aussi l’image des entrepreneurs en France : “Ces derniers mois, le gouvernement a eu tendance à faire peur aux entrepreneurs, alors que ce sont eux qui créent des emplois. Il devrait plutôt les écouter, les comprendre et tout faire pour favoriser les entrepreneurs innovants“.

D’un point de vue général, il est fort dommage que les géants du Net ne prennent pas en considération les petits éditeurs et Web entrepreneurs qui vivent, plus ou moins bien, de leurs sites. Les problèmes d’ordre privé entre Google et Free ne les concernent pas forcément… Mais ce sont pourtant ces derniers qui sont directement touchés et à court de ressources.

Ces sites sont nombreux, se comptant par milliers, draguant des plusieurs milliers de visiteurs par jour. Si tous les éditeurs se rassemblent, ils pourraient avoir un pouvoir de décision considérable. Comme on l’à déjà vu lors du blocage sauvage par Free, les éditeurs de sites Internet peuvent tout à fait décider de rendre payant leurs contenus, d’avertir les internautes utilisant un moyen de blocage publicitaire, ou même de les interdire de naviguer au sein de ce dernier ! Un moyen de pression afin de les faire changer de FAI tout simplement.

La question qui fâche ? Si Free voulait vraiment établir un rapport de force, pourquoi ne pas bloquer l’accès au portail Youtube tenu par le géant Google ? Cela empêcherait la suppression pur et simple des revenus de dizaines de milliers de petits éditeurs en France. En effet, la publicité diffusée par AdSense ne représente qu’une infime partie des gains de Google, mais une somme considérable pour les acteurs du Web, qui leur permet entre-autre de continuer à être présent sur la Toile.

Bien entendu, on imagine facilement la tension et la réaction des freenautes si un tel blocage arrivait… Vont-ils vraiment rester chez un FAI qui les censure en les empêchant de visiter certains sites pour la seule raison floue d’imposer un rapport de force ?

Bref, Free fais semblant de défendre les intérêts des entrepreneur français mais fait en réalité tout le contraire pour satisfaire ses finances… Le site Free AdGate résume très bien la situation.

Avec Free AdGate, dites :

NON à la neutralité de l’accès Internet !

NON à l’internet gratuit !

OUI pour payer à chaque visite d’un site !

OUI à la menace des entreprises et des emplois dans l’édition du Web !

OUI à la manipulation des DNS et à des pages altérées
par votre fournisseur d’accès préféré !

D’ailleurs, tous les médias responsables, défenseurs de la neutralité du Net et contre la censure sous toutes ses formes n’hésites pas à s’attaquer à Free :

Freenews (association dédiée aux abonnés Free) : “Le choix de Free est dangereux et irresponsable”.

e-nautia : “Pas de publicité = mort de l’internet gratuit !”

macplus : “Free veut tuer l’internet gratuit”.

Les Echos : “Free a ouvert une boîte de Pandore”

Clubic : “Free s’arroge [le droit] de décider à la place d’un utilisateur quel contenu doit figurer lors de sa navigation.”

Numerama : “Free pète un câble ! […] Free est totalement irresponsable”.

Europe 1 : “Une menace économique”

Le Parisien : “[Free] entache la neutralité du Net”.

L’Expansion : “Une menace sur l’équilibre économique du Net”

SPIIL : “Free s’attaque à un principe démocratique essentiel et impose le pouvoir sans partage de ses propres logiques d’entreprise.”