FreeWifi et Hadopi : le FAI s’explique

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Suite au premier article sur les liaisons entre FreeWifi et Hadopi, un autre témoignage d’un abonné Free a pu être recueilli. Celui-ci a contacté la Hotline de la rue du Texel. Un témoignage suivi par les éclaircissements de l’opérateur.

Témoignage d’un internaute et la hotline de l’Hadopi

« Je me permets de vous écrire suite à votre article du 03/11/2010 concernant un courrier reçu par un Freenaute par hadopi. Je trouve cet article très intéressant et je souhaitais vous apporter quelques précisions à ce sujet.

Je suis gérant d’une TPE en services informatiques et abonné à Free à mon bureau et à mon domicile. La connexion internet est primordiale dans mon travail et pour éviter tout problème à ce niveau j’ai contacté la hotline HADOPI il y a quelques semaines au sujet du FreeWifi : après un premier technicien qui n’a pas compris ma question, j’ai eu un Hotliner qui m’a répondu. Ma question était la suivante : puis-je être inquiété moi abonné Free ayant le FreeWifi activé si un utilisateur se sert de mon hotspot pour faire du téléchargement illégal ?

La réponse d’hadopi : officiellement c’est à Free de vous répondre. Officieusement, car mon interlocuteur semblait connaitre le problème il m’a assuré que c’est l’IP du compte utilisé par les identifiants FreeWifi qui seraient utilisés pour identifier un téléchargement illégal.

C’est ce qu’il semble s’être passé dans le témoignage de votre article, il n’y aurait donc pas « Fail » si le freenaute “incriminé” a bien communiqué ses id freewifi à des amis.

Donc, outre la sécurisation de son réseau wifi, pour ne pas être inquiété par Hadopi il semblerait qu’il faille également sécuriser ses “groupes d’amis”, je suis curieux de connaitre les préconisations de l’Hadopi pour ce point-là (à ma connaissance aucun antivirus ne propose ces fonctions !) ».


Les éclairages de Free sur la situation des FreeWifi

Nous avons eu des éclaircissements « internes » de la part de Free sur ce terrain. Le FAI nous confirme que la fonction FreeWifi, qui est librement activable, est hors de la responsabilité de l’abonné, tout comme l’est le DSLAM dans le cadre d’un réseau fixe.  

« Pour faire simple, un abonné ayant activé la fonction FreeWiFi (qui est une fonction réseau Free, donc hors de sa responsabilité, contrairement au réseau WiFi « domestique ») ne sera nullement inquiété par les agissements des connectés.

FreeWiFi se comporte comme un équipement d’accès (ie une Base Transceiver Station pour le mobile ou un DSLAM pour le fixe) : les agissements d’un connecté sont sans conséquence pour les autres connectés : sur le fixe, c’est la connexion de l’abonné incriminé qui est suspendu, pas le DSLAM.

Sur FreeWiFi, en cas de pépin, ce qui « sautera » sera non pas la fonction FreeWiFi, encore moins la connexion Free de l’abonné relai FreeWiFi mais le compte d’accès à FreeWiFi de rattachement de l’IP qui s’est fait attraper.

Sachant que le compte FreeWiFi est personnel (c’est comme les identifiants mails, CB ou une carte SIM), l’abonné n’est pas censé le “prêter” à des tiers ».